Cour d'appel de Paris, Pôle 1 chambre 11, 31 décembre 2022, n° 22/04355
Chronologie de l’affaire
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Sur la décision
Référence : | CA Paris, pôle 1 ch. 11, 31 déc. 2022, n° 22/04355 |
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Juridiction : | Cour d'appel de Paris |
Numéro(s) : | 22/04355 |
Importance : | Inédit |
Décision précédente : | Tribunal judiciaire de Meaux, 29 décembre 2022 |
Dispositif : | Suspend l'exécution provisoire |
Date de dernière mise à jour : | 14 janvier 2023 |
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Sur les parties
- Avocat(s) :
Texte intégral
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
COUR D’APPEL DE PARIS
Pôle 1 – Chambre 11
L. 743-22 du Code de l’entrée et du séjour
des étrangers et du droit d’asile
ORDONNANCE DU 31 décembre 2022
RECOURS SUSPENSIF
(1 pages)
Numéro d’inscription au numéro général et de décision : B N° RG 22/04355 – N° Portalis 35L7-V-B7G-CG3ER
Décision déférée : ordonnance rendue le 30 décembre 2022, à 13h07, par le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Meaux
Nous, Gilles Buffet, conseiller à la cour d’appel de Paris, agissant par délégation du premier président de cette cour, assisté de Marie Bounaix, greffière au prononcé de l’ordonnance,
APPELANT
LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE PRÈS LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS
INTIMÉ :
M. [S] [D]
né le 26 Février 1986 à [Localité 1], de nationalité marocaine
ayant pour conseil en première instance, Me Ruben Garcia, avocat au barreau de Paris
ORDONNANCE : contradictoire
— Vu l’ordonnance du 30 décembre 2022, à 13h07, du juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Meaux rejetant la requête du préfet de l’Essonne, et disant n’y avoir lieu à troisième prolongation de la rétention administrative de M. [S] [D] ;
— Vu la notification de l’ordonnance au procureur de la République près le Tribunal judiciaire de Meaux, le 30 Décembre 2022 , à 13h15 ;
— Vu l’appel de ladite ordonnance interjeté le 30 Décembre 2022, à 17h18, par ledit procureur avec demande d’effet suspensif ;
— Vu les notifications du recours suspensif du 30 décembre 2022, faites par le parquet :
— à Monsieur [S] [D] à 17h11,
— à Me Ruben Garcia, avocat au barreau de Paris, par courriel, à 16h21,
— et au préfet de l’Essonne, à 16h21;
— En l’absence d’observations suite aux notifications ;
SUR QUOI,
Aux termes de l’article l’article L743-22 et suivants du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, lorsque le procureur de la République demande que son recours soit déclaré suspensif, le premier président de la cour d’appel ou son délégué décide, sans délai, s’il y a lieu de donner à cet appel un effet suspensif, en fonction des garanties de représentation dont dispose l’étranger ou de la menace grave pour l’ordre public ;
La cour considère, que concernant la demande d’effet suspensif de l’appel, la question des garanties de représentation effectives de l’intimé est déterminante, et qu’il résulte des pièces produites, que [S] [D] ne justifie pas d’un domicile effectif et certain en France, ni d’un passeport en cours de validité ;
Il se déduit de ces circonstances que l’intimé ne présente pas de garanties suffisantes et risque de se soustraire, si elle lui est défavorable, à la décision d’appel, de sorte qu’il y a lieu de suspendre les effets de l’ordonnance déférée.
PAR CES MOTIFS
DÉCLARONS suspensif l’appel du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Meaux,
ORDONNONS le maintien à la disposition de la justice de Monsieur [S] [D], jusqu’à ce qu’il soit statué au fond, à l’audience du Lundi 02 janvier 2023, à 12h00,
DISONS que la présente ordonnance vaut convocation à ladite audience
ORDONNONS la remise immédiate au procureur général d’une expédition de la présente ordonnance.
Fait à Paris, le 31 décembre 2022
LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
LA PRÉSENTE DÉCISION N’EST PAS SUSCEPTIBLE DE RECOURS.
Textes cités dans la décision