Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 7 janvier 1981, 79-13.499, Publié au bulletin
Chronologie de l’affaire
Résumé de la juridiction
Est dépourvu de fondement le moyen qui soutient, qu’un contrat par correspondance n’est formé qu’au moment de la réception par le sollicitant de l’occupation du cocontractant alors que, sauf stipulation contraire, les parties sont liées dès l’émission de cette acceptation.
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Sur la décision
Référence : | Cass. com., 7 janv. 1981, n° 79-13.499, Bull. civ. IV, N. 14 |
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Juridiction : | Cour de cassation |
Numéro(s) de pourvoi : | 79-13499 |
Importance : | Publié au bulletin |
Publication : | Bulletin des arrêts Cour de Cassation Chambre commerciale N. 14 |
Décision précédente : | Cour d'appel de Paris, 26 avril 1979 |
Dispositif : | REJET |
Date de dernière mise à jour : | 4 novembre 2021 |
Identifiant Légifrance : | JURITEXT000007006885 |
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Sur les parties
- Président : Pdt M. Vienne
- Rapporteur : Rpr M. Bargain
- Avocat général : Av.Gén. M. Cochard
- Parties : S.A. L'Aigle Distribution c/ S.A. Cie Mazout Service Comase
Texte intégral
Sur le moyen unique :
Attendu qu’il resulte des enonciations de l’arret attaque (paris, 27 avril 1979) que, par acte du 10 juin 1975, la societe l’aigle distribution (societe l’aigle) s’est engagee a acheter pendant trois ans a la societe mazout service comase (societe comase), une certaine quantite de carburant; qu’une clause de l’acte prevoyait : la presente convention n’entrera en vigueur qu’apres sa signature par le representant habilite de la societe comase qui disposera a cet effet d’un delai de trente jours a compter de la signature du client. Passe ce delai, les parties deviendront libres de tout engagement;
Attendu qu’il est reproche a la cour d’appel d’avoir condamne la societe l’aigle a payer des dommages et interets a la societe comase en reparation du prejudice a elle cause par la resiliation aux torts de ladite societe l’aigle de la convention susvisee en retenant que la societe comase avait accepte celle-ci dans le delai prevu, alors, selon le pourvoi, que celui qui reclame l’execution d’une obligation doit la prouver, que la societe comase devait donc apporter la preuve qu’elle avait fait connaitre son acceptation a la societe l’aigle distribution avant le 10 juillet 1975, qu’en fondant sa decision sur la seule consideration qu’etait versee aux debats une lettre de la societe comase, datee du 3 juillet 1975, que la societe l’aigle distribution ne pouvait pas lui etre parvenue posterieurement au 10 juillet, la cour d’appel a renverse la charge de la preuve, qu’il appartenait a la seule societe comase de prouver que la lettre etait parvenue avant la date limite et non a la societe l’aigle distribution d’apporter la preuve du contraire, qu’en ne recherchant pas par ailleurs si la lettre etait parvenue avant le 10 juillet a la societe destinataire, la cour a prive sa decision de base legale;
Mais attendu que, faute de stipulation contraire, l’acte du 10 juin 1975 etait destine a devenir parfait, non pas par la reception par la societe l’aigle de l’acceptation de la societe comase, mais par l’emission par celle-ci de cette acceptation; que le moyen, qui soutient le contraire, est depourvu de fondement;
Par ces motifs :
Rejette le pourvoi forme contre l’arret rendu le 27 avril 1979 par la cour d’appel de paris.
Textes cités dans la décision