Cour de cassation, Chambre sociale, du 7 novembre 1984, 82-41.441, Publié au bulletin
Chronologie de l’affaire
Résumé de la juridiction
Le droit pour les salariés de recourir à la grève ne les autorise pas, sous son couvert, à exécuter le travail dans des conditions qu’ils revendiquent, autres que celles prévues par leur contrat.
Ne peuvent ainsi prétendre au paiement d’une partie de la prime d’assiduité, retenue par l’employeur des salariés qui, en s’abstenant de venir travailler le 13 juillet, malgré le refus de l’employeur de leur accorder ce pont, se sont eux-mêmes dispensés d’exécuter la prestation essentielle de leur contrat de travail correspondant à la prime d’assiduité.
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Sur la décision
Référence : | Cass. soc., 7 nov. 1984, n° 82-41.441, Bull. 1984 V N° 418 |
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Juridiction : | Cour de cassation |
Numéro(s) de pourvoi : | 82-41441 |
Importance : | Publié au bulletin |
Publication : | Bulletin 1984 V N° 418 |
Décision précédente : | Conseil de prud'hommes de Le Havre, 21 mars 1982 |
Dispositif : | Cassation |
Date de dernière mise à jour : | 4 novembre 2021 |
Identifiant Légifrance : | JURITEXT000007014501 |
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Sur les parties
- Président : Pdt. M. Mac Aleese conseiller doyen
- Rapporteur : Rapp. M. Bertaud
- Avocat général : Av.Gén. M. Franck
Texte intégral
Sur le moyen unique : vu l’article l. 521-1 du code du travail ;
Attendu que pour condamner la regie nationale des usines renault (r.N.u.R.) a verser a mme x… et a cinquante six autres salaries qui avaient ete absents le 13 juillet 1981, le complement de la prime d’assiduite dont une parti avait ete retenue par la regie, le jugement attaque a enonce qu’un tract emanant d’une organisation syndicale avait ete distribue le 9 juillet appelant le personnel a faire greve le 13 juillet, pour la reduction du temps du travail ;
Attendu qu’en statuant ainsi, alors que le droit pour les salaries de recourir a la greve ne les autorise pas, sous son couvert, a executer le travail dans les conditions qu’ils revendiquent et autres que celles prevues par leur contrat et qu’il etait soutenu qu’en l’etat du refus de la regie de leur accorder le « pont » du 14 juillet, les salaries, en s’abstenant de venir au travail le lundi 13 juillet, s’etaient eux-memes dispenses d’executer la prestation essentielle de leur contrat de travail correspondant a la prime d’assiduite, le tribunal a viole le texte susvise ;
Par ces motifs ;
Casse et annule le jugement rendu le 22 mars 1982, entre les parties, par le conseil de prud’hommes du havre ;
Remet, en consequence, la cause et les parties au meme et semblable etat ou elles etaient avant ledit jugement et, pour etre fait droit, les renvoie devant le conseil de prud’hommes d’elbeuf, a ce designe par deliberation speciale prise en la chambre du conseil ;
Textes cités dans la décision