Cour de Cassation, Chambre civile 1, du 17 décembre 1996, 94-19.885, Publié au bulletin

  • Contrat soumis aux dispositions du code des marchés publics·
  • Convention passée entre un particulier et l'administration·
  • Contrat soumis aux dispositions de ce code·
  • Code des marchés publics·
  • Séparation des pouvoirs·
  • Compétence judiciaire·
  • Contrat administratif·
  • Condition suffisante·
  • Marché public·
  • Marchés publics

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

°

La soumission d’un contrat aux dispositions du Code des marchés publics ne lui confère pas par elle-même le caractère d’un contrat administratif.

Un contrat portant sur la fourniture d’équipements destinés au traitement des opérations financières d’un établissement public d’accueil de handicapés adultes ne fait pas participer directement la société de location-vente à l’exécution du service public, de sorte que doit être cassé l’arrêt qui déclare la juridiction judiciaire incompétente pour statuer sur un litige né de l’exécution de cette convention, sans relever l’existence dans celle-ci de clauses exorbitantes du droit commun.

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Sur la décision

Référence :
Cass. 1re civ., 17 déc. 1996, n° 94-19.885, Bull. 1996 I N° 464 p. 326
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 94-19885
Importance : Publié au bulletin
Publication : Bulletin 1996 I N° 464 p. 326
Décision précédente : Cour d'appel de Douai, 5 septembre 1994
Textes appliqués :
2° :

Loi 1790-08-16, 1790-08-24

Dispositif : Cassation.
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007037377
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Sur les parties

Texte intégral

Sur le moyen unique, pris en ses deuxième, troisième et quatrième branches :

Vu la loi des 16-24 août 1790 ;

Attendu que, pour juger que le contrat de location-vente d’un matériel informatique passé entre l’établissement public départemental pour l’accueil des handicapés adultes et la société Locunivers avait un caractère administratif et déclarer, en conséquence, la juridiction judiciaire incompétente pour statuer sur un litige né de l’exécution de cette convention, l’arrêt attaqué a relevé, tant par motifs propres qu’adoptés, que ce contrat constituait un marché public de fournitures et qu’il faisait participer le cocontractant à l’exécution du service public ;

Qu’en statuant ainsi, alors que, d’une part, la soumission d’un contrat aux dispositions du Code des marchés publics ne lui confère pas par elle-même le caractère d’un contrat administratif, alors que, d’autre part, le contrat litigieux portant sur la fourniture d’équipements destinés au traitement des opérations financières de l’établissement public ne faisait pas participer directement la société Locunivers à l’exécution du service public, alors qu’enfin elle ne relevait pas l’existence, dans cette convention, de clauses exorbitantes du droit commun, la cour d’appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les autres branches du moyen :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 6 septembre 1994, entre les parties, par la cour d’appel de Douai ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel d’Amiens.

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