Arrêt Cames, Conseil d'Etat, du 21 juin 1895, 82490, publié au recueil Lebon

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  • Guerre·
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  • Rente·
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  • Métal·
  • L'etat·
  • Imprudence

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Décidé qu’aucune faute ne pouvant être reprochée à l’ouvrier et que l’accident ne pouvant être imputé, ni à son imprudence, ni à sa négligence, l’Etat devait, dans les circonstances où l’événement s’était produit, être déclaré responsable de cet accident et qu’il y avait lieu de le condamner à payer une rente viagère à l’ouvrier blessé.

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Commentaires11

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Sur la décision

Référence :
CE, 21 juin 1895, n° 82490, Lebon
Juridiction : Conseil d'État
Numéro : 82490
Importance : Publié au recueil Lebon
Type de recours : Plein contentieux
Dispositif : Annulation totale indemnisation
Identifiant Légifrance : CETATEXT000007633281
Identifiant européen : ECLI:FR:CEORD:1895:82490.18950621

Sur les parties

Texte intégral

Vu la requête présentée par le sieur X…, ancien ouvrier à l’arsenal de Tarbes, demeurant à Odos Hautes-Pyrénées , ladite requête enregistrée au Secrétariat du Contentieux du Conseil d’Etat le 6 décembre 1893 et tendant à ce qu’il plaise au Conseil annuler une décision en date du 24 août 1893 par laquelle le Ministre de la Guerre ne lui aurait alloué qu’une indemnité insuffisante à raison de l’accident survenu à cet ouvrier le 8 juillet 1892 ; Vu les lois des 16-24 août 1790 et du 16 fructidor an 3 ;
Considérant que le sieur X…, ouvrier à l’arsenal de Tarbes, a été blessé à la main gauche, le 8 juillet 1892, par un éclat de métal projeté sous le choc d’un marteau-pilon ; que, par suite de cet accident, le sieur X… se trouve d’une manière définitive dans l’impossibilité absolue de se servir de sa main gauche et de pourvoir à sa subsistance ;
Considérant qu’il résulte de l’instruction et qu’il n’est pas contesté qu’aucune faute ne peut être reprochée au sieur X… et que l’accident n’est imputable, ni à la négligence, ni à l’imprudence de cet ouvrier ; que, dans les circonstances où l’accident s’est produit, le Ministre de la guerre n’est pas fondé à soutenir que l’Etat n’a encouru aucune responsabilité, et qu’il en sera fait une exacte appréciation en fixant l’indemnité due au sieur X… à 600 francs de rente viagère, dont les arrérages courront à dater du 12 décembre 1893, date à laquelle il a cessé de recevoir son salaire quotidien ; que, cette condamnation constituant une réparation suffisante, il y a lieu de rejeter les conclusions du sieur X… tendant à faire déclarer cette rente réversible sur la tête et de sa femme et de ses enfants ;
DECIDE : Article 1er : La décision du Ministre de la guerre, en date du 24 août 1893, est annulée. Article 2 : L’Etat paiera au sieur X… une rente viagère de 600 francs dont les arrérages courront à dater du 12 décembre 1893. Article 3 : Le surplus de conclusions de la requête est rejeté. Article 4 : Les dépens sont mis à la charge de l’Etat. Article 5 : Expédition Guerre.

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