Conseil d'Etat, du 29 avril 1970, 77935, publié au recueil Lebon

  • Fourniture de pain à des établissements pénitentiaires·
  • Satisfaction directe par l'État de ses propres besoins·
  • Champ d'application du principe de la spécialité·
  • Fournitures d'un service de l'État à un autre·
  • Violation directe de la règle de droit·
  • Liberté du commerce et de l'industrie·
  • Actes législatifs et administratifs·
  • Validité des actes administratifs·
  • Principes généraux du droit·
  • Établissements publics

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Le principe de la liberté du commerce et de l’industrie ne fait pas obstacle à ce que l’Etat satisfasse, par ses propres moyens, aux besoins de ses services. En l’espèce, légalité de l’extension des fournitures de pain par la boulangerie militaire à des établissements pénitentiaires, motivée par des raisons d’économie et conforme à l’intérêt général [RJ1].

Le principe de spécialité, qui concerne les personnes morales de droit public ayant une compétence limitée ou précisée par les textes les instituant, ne peut être utilement invoqué à l’encontre des services non spécialisés de l’Etat.

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Commentaires10

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Sur la décision

Référence :
CE, 29 avr. 1970, n° 77935, Lebon
Juridiction : Conseil d'État
Numéro : 77935
Importance : Publié au recueil Lebon
Type de recours : Recours pour excès de pouvoir
Décision précédente : Tribunal administratif de Besançon, 20 mars 1969
Précédents jurisprudentiels : 1. Cf. Syndicat des entrepreneurs de couverture c/ Ville de Bordeaux, 1936-05-29, p. 622
Dispositif : REJET
Identifiant Légifrance : CETATEXT000007642519
Identifiant européen : ECLI:FR:CEORD:1970:77935.19700429

Sur les parties

Texte intégral

Requete de la societe unipain, c.A., tendant a l’annulation d’un jugement du 21 mars 1969 par lequel le tribunal administratif de besancon a rejete sa demande d’annulation d’une decision implicite du ministre des armees refusant d’interdire aux services des subsistances militaires la fourniture de pain a certaines prisons et maisons d’arret ;
Vu l’ordonnance du 31 juillet 1945 et le decret du 30 septembre 1953 ; le decret du 28 novembre 1953 ; le code general des impots ;
Considerant qu’il resulte des pieces du dossier que, depuis le 1er janvier 1967, la boulangerie militaire de lille, relevant du service de l’intendance militaire, a etendu ses fournitures de pain a divers etablissements penitentiaires relevant de l’etat ;
Cons. Que le principe de specialite, qui concerne les personnes morales de droit public ayant une competence limitee ou precisee par les textes les instituant, ne peut etre utilement invoque a l’encontre des services non specialises de l’etat ;
Cons., d’autre part, que le principe de la liberte du commerce et de l’industrie ne fait pas obstacle a ce que l’etat satisfasse, par ses propres moyens, aux besoins de ses services ; que l’extension des fournitures de pain par la boulangerie militaire a des etablissements penitentiaires, motivee par des raisons d’economie, est conforme a l’interet general ;
Cons. Qu’il resulte de ce qui precede que la societe unipain n’est pas fondee a soutenir que la decision attaquee a ete prise en violation du principe de specialite et du principe de la liberte du commerce et de l’industrie ni, par suite, a demander l’annulation du jugement attaque ;
Rejet avec depens.

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Textes cités dans la décision

  1. Décret n°53-1169 du 28 novembre 1953
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Conseil d'Etat, du 29 avril 1970, 77935, publié au recueil Lebon