Conseil d'Etat, 6 / 2 SSR, du 1 juillet 1983, 40393, publié au recueil Lebon
TA Marseille 23 décembre 1981
>
CE
Rejet 1 juillet 1983

Arguments

Le contenu a été généré à l’aide de l’intelligence artificielle. Pensez à vérifier son exactitude.

Signaler une erreur.
  • Rejeté
    Notification tardive du procès-verbal

    La cour a jugé que le délai de notification, bien que dépassé, n'entraîne pas de nullité, car il n'est pas édicté à peine de nullité.

  • Rejeté
    Responsabilité du pilote

    La cour a estimé que les fautes du pilote ne déchargent pas M. X de sa responsabilité pour la contravention de grande voirie.

  • Rejeté
    Montant des frais réclamés

    La cour a constaté que les sommes réclamées ne sont pas excessives par rapport au coût de la remise en état du domaine public.

  • Rejeté
    Imprescriptibilité du domaine public

    La cour a rappelé que la prescription ne s'applique pas en raison de l'imprescriptibilité du domaine public.

Résumé de la juridiction

Pollution du plan d’eau d’un port par l’huile et le gas-oil échappés des soutes d’un chalutier qui s’est échoué après avoir été abordé par une "pilotine" dépendant de la station de pilotage. Cette pollution est constitutive d’une contravention de grande voirie, prévue et réprimée par les articles L.322-1 et suivants du code des ports maritimes. La circonstance que, par jugement devenu définitif, le tribunal maritime commercial a imputé la responsabilité exclusive de l’abordage du chalutier au pilote de la "pilotine" n’est pas de nature à décharger le propriétaire du chalutier de la responsabilité qu’il a encourue du fait de cette contravention. Condamnation du propriétaire à rembourser au port autonome les frais engagés pour remédier à la pollution, sous réserve que ce dernier n’ait pas obtenu, à la date de la décision rendue par le Conseil d’Etat, le paiement effectif de la réparation de l’atteinte portée au domaine public.

Commentaire1

Augmentez la visibilité de votre blog juridique : vos commentaires d’arrêts peuvent très simplement apparaitre sur toutes les décisions concernées. 
Testez Doctrine gratuitement
pendant 7 jours
Vous avez déjà un compte ?Connexion

Sur la décision

Référence :
CE, 6 / 2 ss-sect. réunies, 1er juil. 1983, n° 40393, Lebon
Juridiction : Conseil d'État
Numéro : 40393
Importance : Publié au recueil Lebon
Type de recours : Contentieux de la répression
Décision précédente : Tribunal administratif de Marseille, 22 décembre 1981
Textes appliqués :
Code de procédure pénale 7

Code de procédure pénale 9

Code des ports maritimes L322-1

Code des tribunaux administratifs L13

Dispositif : REJET
Identifiant Légifrance : CETATEXT000007710946
Identifiant européen : ECLI:FR:CESSR:1983:40393.19830701

Sur les parties

Texte intégral

Requête de M. X…, tendant à :
1° l’annulation du jugement du 23 décembre 1981, par lequel le tribunal administratif de Marseille, saisi du procès-verbal de contravention de grande voirie dressé à l’encontre de l’exposant le 12 juillet 1979, l’a condamné à rembourser la somme de 33 820,75 F au port autonome de Marseille ;
2° la décharge de la condamnation prononcée à son encontre ;
Vu les articles L. 322-1 et suivants du code des ports maritimes ; le code des tribunaux administratifs, notamment son article L. 13 ; l’ordonnance du 31 juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ; la loi du 30 décembre 1977 ;
Considérant qu’il résulte de l’instruction que, le 12 juillet 1978, le chalutier « Marie-Antoinette », propriété de M. X…, s’est échoué dans l’anse de Fort-Vauban, à Martigues, après avoir été abordé, avant le lever du jour, par une « pilotine » dépendant de la station de pilotage de Port de Bouc ; que l’huile et le gaz-oil qui s’échappaient des soutes du chalutier ont pollué le plan d’eau du port de Lavéra ;
Sur la régularité de la procédure de contravention de grande voirie : Cons., d’une part, que, si le procès-verbal dressé contre M. X…, le 12 juillet 1978, ne lui a été notifié que le 20 juillet 1979, soit après l’expiration du délai de 10 jours fixé au premier alinéa de l’article L. 13 du code des tribunaux administratifs, ce délai n’est pas édicté à peine de nullité ;
Cons., d’autre part, qu’il ressort des pièces du dossier que la notification du procès-verbal dont s’agit a été effectuée, en ce qui concerne la citation à comparaître devant le tribunal administratif, conformément aux dispositions de l’article L. 13 du code des tribunaux administratifs ;
Sur la régularité du jugement du tribunal administratif : Cons. qu’en jugeant que les fautes commises par le pilote de la « pilotine » n° 17 n’étaient pas de nature à exonérer M. X… de la responsabilité encourue à raison de la contravention résultant de la pollution du port de Lavéra, les premiers juges ont suffisamment motivé leur décision ;
Sur la prescription : Cons. que la prescription résultant des dispositions combinées des articles 7 et 9 du code de procédure pénale ne s’applique pas, en raison de l’imprescriptibilité du domaine public, à la réparation des dommages causés audit domaine, laquelle a, seule, fait l’objet de la condamnation prononcée par le tribunal administratif de Marseille ;
Sur la contravention : Cons., d’une part, que la pollution des eaux du port de Lavéra est constitutive d’une contravention de grande voirie, prévue et réprimée par les articles L. 322-1 et suivants du code des ports maritimes ; que la circonstance que, par jugement devenu définitif, le tribunal maritime commercial de Marseille a imputé la responsabilité exclusive de l’abordage du chalutier « Marie-Antoinette » au pilote de la « pilotine » n° 17 n’est pas de nature à décharger M. X… de la responsabilité qu’il a encourue du fait de cette contravention ;
Cons., d’autre part, qu’il ne résulte pas de l’instruction que les sommes qui ont été réclamées à M. X… sont excessives par rapport au coût de la remise en état du domaine public, ou présentent un caractère anormal ;
Cons. que, de tout ce qui précède, il résulte que M. X… n’est pas fondé à soutenir que c’est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Marseille l’a condamné à rembourser au port autonome de Marseille les frais engagés pour remé- dier à la pollution des eaux du port de Lavéra, et qui s’élèvent à 33 820,75 F ; que la condamnation de M. X… à ce remboursement doit, dès lors, être confirmée, sous réserve que le port autonome de Marseille n’ait pas obtenu, à la date de la présente décision, le paiement effectif de la réparation de l’atteinte portée au domaine public ;
rejet .

Extraits similaires à la sélection

Aucune décision de référence ou d'espèce avec un extrait similaire.

Inscrivez-vous gratuitement pour imprimer votre décision
Conseil d'Etat, 6 / 2 SSR, du 1 juillet 1983, 40393, publié au recueil Lebon