Conseil d'État, 2ème sous-section jugeant seule, 7 juillet 2003, 252917, Inédit au recueil Lebon
Chronologie de l’affaire
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Sur la décision
Référence : | CE, 2e ss-sect. jugeant seule, 7 juill. 2003, n° 252917 |
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Juridiction : | Conseil d'État |
Numéro : | 252917 |
Importance : | Inédit au recueil Lebon |
Type de recours : | Excès de pouvoir |
Identifiant Légifrance : | CETATEXT000008189116 |
Identifiant européen : | ECLI:FR:CESJS:2003:252917.20030707 |
Sur les parties
- Président : M. Boyon
- Rapporteur : Mme Béatrice Bourgeois-Machureau
Texte intégral
Vu la requête, enregistrée le 27 décembre 2002 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentée par Mme Naziha A épouse B, demeurant … ; Mme A demande au Conseil d’Etat d’annuler le décret du 23 septembre 2002 lui refusant l’acquisition de la nationalité française ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code civil ;
Vu le code de justice administrative ;
Après avoir entendu en séance publique :
— le rapport de Mlle Bourgeois, Auditeur,
— les conclusions de Mme de Silva, Commissaire du gouvernement ;
Considérant qu’aux termes de l’article 21-2 du code civil : L’étranger… qui contracte mariage avec un conjoint de nationalité française peut, après un délai d’un an à compter du mariage, acquérir la nationalité française par déclaration ; qu’aux termes de l’article 21-4 du même code : Le Gouvernement peut s’opposer par décret en Conseil d’Etat, pour… défaut d’assimilation, à l’acquisition de la nationalité française par le conjoint étranger dans un délai d’un an à compter de la date du récépissé prévu au deuxième alinéa de l’article 26… ;
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier, notamment des procès-verbaux d’assimilation établis à la préfecture de la Gironde les 5 décembre 2001 et 27 juin 2002, qu’à la date du décret attaqué, Mme A épouse B comprenait très difficilement la langue française, qu’elle ne savait ni lire ni écrire ; qu’en admettant qu’elle ait ultérieurement cherché à améliorer sa connaissance de la langue française en suivant des cours, cette circonstance est sans influence sur la légalité dudit décret, qui doit être appréciée à la date à laquelle il a été pris ; qu’ainsi, en refusant à la requérante l’acquisition de la nationalité française pour défaut d’assimilation, le Gouvernement n’a pas fait une inexacte application des dispositions législatives précitées ;
Considérant qu’il résulte de ce qui précède que Mme A épouse B n’est pas fondée à demander l’annulation du décret du 23 septembre 2002 ;
D E C I D E :
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Article 1er : La requête de Mme A épouse B est rejetée.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à Mme Naziha A épouse B et au ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité.
Textes cités dans la décision