Proposition de loi organique favorisant l'implantation locale des parlementaires

En discussion
1re lecture, Sénat, Séance publique, 11 octobre 2021

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 26 juillet 2021
Nombre d'étapes : 5 étapes
Articles au dépôt : 2 articles
Nombre d'amendements déposés : 96 amendements
Amendements adoptés : 6 amendements

Documents parlementaires106


Mesdames, Messieurs, Crise des gilets jaunes, montée inquiétante de l'abstention : autant d'indices d'une déconnexion croissante entre le peuple et ses représentants, au premier rang desquels les parlementaires. Sénateurs, députés et députés européens sont souvent accusés d'être « déconnectés du réel », « hors-sol ». Lors des nombreux déplacements qu'il a effectués dans le cadre du Grand débat national, le Président de la République a eu l'occasion d'entendre la voix des élus locaux et nos concitoyens. La possibilité pour un député ou un sénateur d'être maire une petite commune n'a pas … 
L'article 2 prévoit d'interdire le cumul d'indemnités associé à l'exercice des fonctions de maire ou d'adjoint au maire d'une commune de moins de 10.000 habitants. Or, la législation permet aujourd'hui à un parlementaire d'être rémunéré sur la base d'un éventuel mandat de conseiller municipal, départemental ou régional. De plus, il existe d'ores et déjà un dispositif d'écrêtement permettant de plafonner la rémunération des parlementaires en cas de cumul des mandats. Une loi organique du 25 février 1992 prévoit ainsi que le député ou le sénateur titulaire d'un mandat ou d'une fonction … 
L'article 2 de la proposition de loi organique tend à interdire aux parlementaires qui exerceraient les fonctions de maire ou d'adjoint au maire dans une commune de 1 000 habitants ou moins de percevoir aucune indemnité liée à l'exercice de ces fonctions. L'intention est louable, car il s'agit d'éviter de faux débats, voire de dissiper toute suspicion sur les objectifs ici poursuivis. La seule considération qui doit animer le débat sur le non-cumul des mandats et, plus largement, sur les incompatibilités applicables aux députés et sénateurs, c'est la nécessité de faire en sorte que le … 

Commentaire0

Texte du document


L'article L.O. 141-1 du code électoral est ainsi rédigé :

« Art. L.O. 141-1. – Le mandat de député est incompatible avec :

« 1° Les fonctions de maire d'une commune de plus de 10 000 habitants ;

« 2° Les fonctions de président d'un établissement public de coopération intercommunale dont la population totale excède 10 000 habitants ;

« 3° Les fonctions de président de conseil départemental ;

« 4° Les fonctions de président de conseil régional ;

« 5° Les fonctions de président d'un syndicat mixte ;

« 6° Les fonctions de président du conseil exécutif de Corse et de président de l'Assemblée de Corse ;

« 7° Les fonctions de président de l'assemblée de Guyane ou de l'assemblée de Martinique ; de président du conseil exécutif de Martinique ;

« 8° Les fonctions de président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ; de président du congrès de la Nouvelle-Calédonie ; de président d'une assemblée de province de la Nouvelle-Calédonie ;

« 9° Les fonctions de président de la Polynésie française ; de président de l'assemblée de la Polynésie française ;

« 10° Les fonctions de président de l'assemblée territoriale des îles Wallis et Futuna ;

« 11° Les fonctions de président du conseil territorial de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Saint-Pierre-et-Miquelon ;

« 12° Les fonctions de président de l'organe délibérant de toute autre collectivité territoriale créée par la loi ;

« 13° Les fonctions de président de l'Assemblée des Français de l'étranger.

« Tant qu'il n'est pas mis fin, dans les conditions prévues au II de l'article L.O. 151, à une incompatibilité mentionnée au présent article, l'élu concerné ne perçoit que l'indemnité attachée à son mandat parlementaire. »

(Supprimé)