Proposition de loi visant à rendre obligatoire la participation au vote et pour la reconnaissance du vote blanc

Caduce
Dépôt, 18 janvier 2021

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 18 janvier 2021
Nombre d'étape : 1 étape
Articles au dépôt : 4 articles

Document parlementaire1


Mesdames, Messieurs, Quelle qu'en soit la raison - désintérêt pour la chose publique, perte de confiance, désaveu des institutions, apathie des électeurs face aux scrutins multiples, défiance à l'égard des élu(e)s, le phénomène de l'abstention frappe notre démocratie de plein fouet. La situation est d'autant plus préoccupante que l'abstention s'intensifie d'année en année et touche désormais des scrutins jusque-là épargnés, comme les élections municipales ou l'élection présidentielle. Ainsi, en 2020, elle a atteint le chiffre inédit de 36,5 % pour les municipales, sans que la crise … 

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Texte du document


Le code électoral est ainsi modifié :

1° À la fin de l'article L. 1, les mots : « et universel » sont remplacés par les mots : « universel et obligatoire » ;

2° Le chapitre VII du titre Ier du livre Ier est complété par un article L. 86-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 86-1. – Sauf dans les cas d'exemption prévus par voie réglementaire, tout électeur qui s'est abstenu d'exercer son droit de vote est passible, au terme de l'article 131-13 du code pénal, de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 2e classe. Un décret en Conseil d'État fixe les modalités d'application du présent article. »


Le chapitre VII du titre Ier du livre Ier du code électoral est complété par un article L. 86-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 86-2. – Le fait pour toute personne remplissant les conditions requises pour être électeur de contrevenir à l'obligation de s'inscrire sur les listes électorales prévue à l'article L. 9 du présent code constitue une infraction et est puni, au terme de l'article 131-13 du code pénal, de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 2e classe. En cas de changements de situation, précisés par voie réglementaire, cette obligation doit être acquittée dans un délai de douze mois à compter de la nouvelle situation. »

Dans un délai de six mois suivant la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport relatif aux modalités d'adaptation de l'exercice du droit de vote afin de faciliter le respect de son caractère obligatoire (vote à distance, vote électronique, procurations, inscription sur les listes électorales, cas d'exemption…) et de formuler des propositions concernant l'évolution possible du statut du vote blanc en France.