Proposition de loi ordinaire pour une meilleure prise en charge de la fausse couche
Sur le projet de loi
Dépôt du projet de loi : | 21 février 2022 |
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Nombre d'étape : | 1 étape |
Articles au dépôt : | 8 articles |
Texte du document
Après le livre II de la deuxième partie du code de la santé publique, il est inséré un livre II bis ainsi rédigé :
« Livre II bis
« Prévention et accompagnement des interruptions spontanées de grossesse
« Titre Ier
« Prévention des interruptions spontanées de grossesse
« Art. L. 2224. – Toute personne a le droit d'être informée des risques liés à la grossesse, ainsi que des moyens de les prévenir.
« Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables.
« Art. L. 2225. – Le médecin ou la sage-femme sollicité par une femme enceinte doit, dès la première visite, informer celle-ci des risques liés à la grossesse, notamment en matière de fausse couche, ainsi que des moyens de les prévenir.
« Ce professionnel l'informe également de la possibilité de bénéficier d'un accompagnement psychologique adapté, et remet à cette fin une liste de professionnels compétents à la patiente.
« Cet accompagnement psychologique est pris en charge en totalité par les régimes obligatoires de l'assurance maladie et maternité, dans des conditions définies par décret en Conseil d'État. »
« Titre II
« Parcours spécifique aux interruptions spontanées de grossesse
« Art. L. 2226. – Le médecin ou la sage-femme sollicité par une femme victime d'une interruption spontanée de grossesse doit, dès la première consultation, informer celle-ci des possibilités de traitement, ainsi que de leurs implications et effets secondaires potentiels.
« En cas de traitement médical, la patiente se voit proposer de suivre celui-ci dans un établissement de santé adapté.
« Art. L. 2227. – Le professionnel de santé informe la patiente de la possibilité de bénéficier d'un accompagnement psychologique adapté, et lui remet à cette fin une liste de professionnels compétents.
« Cet accompagnement psychologique est pris en charge en totalité par les régimes obligatoires de l'assurance maladie et maternité, dans des conditions définies par décret en Conseil d'État.
« Art. L. 2228. – La prise en charge de l'interruption spontanée de grossesse est protégée par le secret afin de pouvoir préserver, le cas échéant, l'anonymat de l'intéressée, y compris lorsque celle-ci est mineure.
« Art. L. 2229. – Un nouvel examen médical est obligatoirement proposé dans les quatre semaines suivant la prise en charge d'une interruption spontanée de grossesse. »
La sous-section 1 de la section 1 du chapitre II du titre IV du livre Ier de la troisième partie du code du travail est ainsi modifié :
1° L'article L. 3142-1 est complété par un 6° ainsi rédigé :
« 6° Pour la survenue d'une interruption spontanée de grossesse au sein de son couple. »
2° L'article L. 3142-4 est complété par un 7° ainsi rédigé :
« 7° Trois jours pour la survenue d'une interruption spontanée de grossesse au sein de son couple. »
I. – Après la troisième phrase du premier alinéa de l'article L. 632-1 du code de l'éducation, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Elles comprennent une formation dédiée à la prévention des violences obstétricales et gynécologiques. ».
II. – Après la première phrase de l'article L. 4021-1 du code de la santé publique, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Il intègre une formation dédiée à la prévention des violences obstétricales et gynécologiques. ».