Proposition de loi ordinaire rendre juridiquement efficace la prohibition de la gestation pour autrui

En discussion
Dépôt, 21 février 2022

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 21 février 2022
Nombre d'étape : 1 étape
Articles au dépôt : 4 articles

Document parlementaire1


Mesdames, Messieurs, L'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) découle implicitement de la nullité d'un contrat mais n'est pas explicite. Il convient donc de l'interdire explicitement afin de rendre plus claire la réprobation du droit français à l'égard de cette pratique contraire à la dignité des femmes et des enfants. Une fois la GPA réalisée, les décisions relatives à l'état civil des enfants ou leur adoption sont toujours limitées et impuissantes à réparer le préjudice subi par l'enfant du fait de sa naissance en exécution d'un contrat de GPA : aucune mesure ne restitue à … 

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Texte du document

Au début de l'article 16-7 du code civil, est insérée une phrase ainsi rédigée : « La procréation ou la gestation pour autrui est interdite en France. »

Après l'article 227-12 du code pénal, il est inséré un article 227-12-1 ainsi rédigé :
« Art. 227-12-1. – Le fait d'obtenir ou de tenter d'obtenir la naissance d'un enfant par le recours à la gestation ou la procréation pour autrui est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.
« Lorsque le délit prévu au présent article est commis à l'étranger par un Français ou une personne résidant habituellement sur le territoire français, la loi française est applicable par dérogation au deuxième alinéa de l'article 113-6 et les dispositions de la seconde phrase de l'article 113-8 ne sont pas applicables. »

La première phrase de l'avant-dernier alinéa de l'article 227-12 du code pénal est complétée par les mots : « y compris lorsque les faits proposés se déroulent à l'étranger ».