Amendement I-CF446, 30 septembre 2021, 1re lecture, Assemblée Nationale, Commission, Projet de loi de finances pour 2022Rejeté

Après l'Article 8

Dispositif

Le V de l'article L. 213-10-9 du code de l'environnement est ainsi modifié :
1° Au deuxième alinéa, les mots : « dans la limite des plafonds suivants » sont remplacés par les mots : « sans pouvoir être fixé en-deçà des seuils suivants ».
2° Le tableau du troisième alinéa est ainsi rédigé :
Usages
Catégorie 1
Catégorie 2

Consommateurs
3
5

Agriculture
4
7

Industrie
4
7

Énergie
1,5
3



3° Au quatrième alinéa, le mot : « plafonds » est remplacé par le mot : « seuils ».

Objet

Cet amendement vise à modifier les calculs de redevance relative au prélèvement sur la ressource en eau. En effet, suivant la logique du principe préleveur-pollueur-payeur, plus le volume d'eau utilisé par une catégorie d'usagers est important, plus la redevance de cette catégorie devrait être élevée.
Or, actuellement, la loi prévoit des plafonds dans la limite desquels la redevance doit être fixée par les agences de l'eau. En conséquence, les catégories d'usagers qui prélèvent le plus, ne contribuent pas proportionnellement au volume d'eau capté. La multiplication et l'aggravation des périodes de sécheresse, exigent de limiter fortement les mésusages de l'eau. Une évolution de ces barèmes doit être perçue comme une incitation à l'évolution de nos pratiques. Par exemple, l'irrigation pratiquée dans le cadre de l'agriculture intensive n'est plus en phase avec l'urgence écologique et le manque croissant d'eau. La surexploitation des nappes phréatiques par des multinationales de l'industrie de l'eau en bouteille, au détriment de l'alimentation en eau potable des villages alentours, est également une aberration.
Nous entendons par ailleurs différencier la taxation en fonction de la pollution potentiellement provoquée par celle-ci. L'industrie et l'agriculture se voient donc attribuer les mêmes taux, alors que l'énergie, activité moins polluante pour l'eau, bénéficie d'un seuil moindre. Les consommateurs bénéficient d'un seuil intermédiaire intégrant l'idée d'une priorité de l'eau pour les besoins fondamentaux tout en souhaitant en limiter les mésusages.
Nous souhaitons donc par cet amendement que la loi fixe des seuils en-deçà desquels la redevance ne peut être fixée, en lieu et place des plafonds existants.

Citation dans les rapports et les débats

Amendements identiques I-CF193 de Mme Lise Magnier, I-CF573 de M. Michel Castellani et I- CF1014 de M. Bruno Millienne. Mme Lise Magnier. En 2020, nous avions adopté un amendement à l'article 15 du projet de loi de finances pour 2021 précisant que « ne sont pas considérés comme des biocarburants les produits à base d'huile de soja et d'huile de palme, incluant les PFAD ». Or cette disposition législative n'a été ni codifiée dans le code des douanes ni appliquée par l'exécutif, lequel a estimé que le plafonnement de l'utilisation d'huile de soja dans les biocarburants, prévu au même … Lire la suite…
Suivant l'avis du rapporteur général, la commission rejette l'amendement I-CF1013 de M. Bruno Millienne. Amendement I-CF477 de Mme Sabine Rubin. Mme Sabine Rubin. Le présent amendement vise à inclure l'azote de synthèse dans l'assiette de la redevance pour pollutions diffuses dont doivent s'acquitter les agriculteurs. En Autriche, une redevance sur le recours aux engrais azotés de synthèse a été instaurée en complément d'une politique de soutien au développement de l'agriculture biologique. Cela a donné des résultats significatifs en matière de réduction des engrais chimiques. En dépit de … Lire la suite…
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