Proposition de loi portant abrogation de l'obligation vaccinale contre la covid-19 dans les secteurs médicaux, paramédicaux et d'aide à la personne et visant à la réintégration des professionnels et étudiants suspendus

En discussion
Dépôt, 20 mars 2023

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 20 mars 2023
Nombre d'étapes : 3 étapes
Articles au dépôt : 3 articles
Nombre d'amendements déposés : 17 amendements
Amendement adopté : 1 amendement

Documents parlementaires20


Mesdames, Messieurs, Depuis le 15 septembre 2021, les professionnels des secteurs médicaux, paramédicaux et d'aide à la personne, qui ne souhaitaient pas se faire vacciner contre la covid-19, sont suspendus de leurs fonctions sur le fondement de la loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire. Plus de deux ans après le début de cette mesure, une certaine opacité demeure autour du nombre réel de personnes concernées ([1]). En effet, si le gouvernement avance que « seuls » 0,6 % des soignants seraient suspendus, une juste appréciation des effets de la loi du 5 … 
Cet amendement propose la suppression de l'article 1 er de la proposition de loi, lequel envisage l'abrogation d'une partie des dispositions de la loi du 5 août 2021. Dans ses recommandations vaccinales du 30 mars 2023, la Haute Autorité de Santé (HAS) s'est prononcée en faveur de la levée de l'obligation vaccinale contre la Covid-19. Dans le prolongement de ces recommandations et en application des termes de l'article 12 de la loi du 5 août 2021, le ministre de la Santé et de la Prévention a annoncé qu'il procéderait rapidement à la réintégration des professionnels concernés. Cet … 

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Texte du document

Le chapitre II de la loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire est abrogé.

Les agents du service public mentionnés au I de l'article 12 de la loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 précitée conservent l'état d'avancement qu'ils possédaient avant leur suspension.

La charge pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration de l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
([1]) Voir en ce sens la question écrite n° 02933 de la sénatrice Sylviane Noël au Ministère de la santé et de la prévention, restée sans réponse
https://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ220902933&idtable
([2]) Le rapport réalisé par l'IGAS en février 2021 sur le renforcement de l'offre de soins en Guyane relève : « Le territoire est caractérisé par un état de précarité marqué d'une grande partie de la population » et dans ce contexte « Une offre de soins insuffisante et fragile ».
([3]) Code de la Santé Publique article R. 4127-35 et L. 1111-4 et Loi Kouchner 2002-303 du 4 mars 2002.
([4]) Le syndicat Samu – Urgences de France décomptait 42 établissements ayant fermé la nuit, et 23 le jour sur la base d'une enquête qui ne ciblait que la moitié des services d'urgence.
([5]) La Guadeloupe est le 2nd territoire le plus touché par les maladies cardiovasculaires. En Guyane, la mortalité infantile est trois fois plus élevée que sur le reste du territoire.
([6]) Selon le guide des situations sanitaires exceptionnelles réédité par le ministère de la santé en 2019, la Guadeloupe répond à plus de la moitié des critères qui déclenchent une situation sanitaire exceptionnelle (incendie, événements climatiques, rupture d'approvisionnement d'eau potable, pénurie de médicaments ou de fluides vitaux, coronavirus, épidémies saisonnières…).
([7]) En Guyane il n'y a que 150 médecins de ville (généralistes) pour 300 000 habitants. La moitié d'entre eux sera à la retraite dans les 5 ans.
([8]) Les travaux du chercheur au CNRS Frédéric Pierru ont montré que des centaines de soignants n'avaient pas de schéma de vaccination à jour dans un hôpital de l'est de la France.
([9]) Projet de recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) quant aux Obligations et recommandations vaccinales des professionnels en date du 16 février 2023