Proposition de loi ordinaire renforcer l'arsenal pénal contre l'inceste

En discussion
Dépôt, 8 février 2021

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 8 février 2021
Nombre d'étape : 1 étape
Articles au dépôt : 2 articles

Document parlementaire1


Mesdames, Messieurs, En France, 5 % des femmes et 1 % des hommes ont été victimes d'inceste dans leur enfance selon l'enquête Virage de 2015. D'après un sondage réalisé par l'institut Ipsos et paru en novembre 2020, 10 % des Français ont été victimes d'inceste. Ces agressions sexuelles incestueuses sont à l'origine de graves perturbations sur les plans comportemental, neurobiologique, cognitif, affectif, etc... C'est un véritable drame humain dans la vie de ces victimes. La vulnérabilité aux problèmes de santé est aggravée pour le reste de leur vie : troubles alimentaires, trouble … 

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Texte du document

Le paragraphe 3 de la section 3 du chapitre II du titre II du livre II du code pénal est complété par des articles 222-31-3 à 222-31-5 ainsi rédigés :
« Art. 222-31-3. – Le viol incestueux est puni de trente ans de réclusion criminelle.
« Art. 222-31-4. – L'agression sexuelle incestueuse est punie de vingt ans d'emprisonnement et de 250 000 euros d'amende.
« Art. 222-31-5. – L'infraction définie à l'article 222-31-4 est punie de trente ans d'emprisonnement :
« 1° Lorsqu'elle a entraîné une blessure ou une lésion ;
« 2° Lorsqu'elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice ;
« 3° Lorsqu'elle est commise avec usage ou menace d'une arme ;
« 4° Lorsqu'elle est commise par une personne agissant en état d'ivresse manifeste ou sous l'emprise manifeste de produits stupéfiants. »

Après le mot : « neveu », la fin du troisième alinéa de l'article 222-31-1 du code pénal est ainsi rédigée : « , une nièce, un cousin, une cousine, un grand-oncle ou une grand-tante ».