Proposition de loi visant à supprimer ou à suspendre les allocations familiales pour les parents d’enfants criminels ou délinquants

En discussion
Dépôt, 28 août 2023

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 28 août 2023
Nombre d'étapes : 3 étapes
Articles au dépôt : 2 articles
Nombre d'amendements déposés : 54 amendements
Amendements adoptés : 13 amendements

Documents parlementaires60


Mesdames, Messieurs, L'impunité des mineurs est une hormone de croissance de la délinquance. Le nombre total de mises en cause de mineurs en France est passé de 80 000 en 1977 à 200 000 en 2018, soit une augmentation de 150 % en quarante ans. Il est évident que la mort d'un jeune homme de 17 ans ne peut laisser personne indifférent. Mais derrière cet événement dramatique, un état de désordre endémique, dont les images et les échos sont glaçants de brutalité, s'est installé en France. Les nuits se suivent et se ressemblent, le pays est en proie à la violence. Il est urgent de restaurer … 
Cet amendement des députés socialistes et apparentés vise à supprimer cet article 1 er de cette proposition de loi démagogique, inefficace, qui va précariser dangereusement des familles modestes, inefficace et qui est contraire aux principes de notre droit. Tout d'abord, cette proposition de loi, qui fait suite aux émeutes urbaines de juin 2023, est profondément démagogique. Déposée après les émeutes urbaines, son exposé des motifs indique ainsi que « l'impunité des mineurs est une hormone de croissance de la délinquance ». Alors que les racines de ces émeutes méritent une réflexion bien … 
Cet amendement des députés socialistes et apparentés vise à supprimer cet article 1 er de cette proposition de loi démagogique, inefficace, qui va précariser dangereusement des familles modestes, inefficace et qui est contraire aux principes de notre droit. Tout d'abord, cette proposition de loi, qui fait suite aux émeutes urbaines de juin 2023, est profondément démagogique. Déposée après les émeutes urbaines, son exposé des motifs indique ainsi que « l'impunité des mineurs est une hormone de croissance de la délinquance ». Alors que les racines de ces émeutes méritent une réflexion bien … 

Commentaire0

Texte du document

Le chapitre Ier du titre II du livre V du code de la sécurité sociale est complété par un article L. 521-4 ainsi rédigé :
« Art. L. 521-4 – En cas de décision définitive prononçant une peine ou une mesure éducative autre que le placement à l'égard d'un enfant à charge déclaré coupable, comme auteur ou complice, d'un crime, il est mis fin au versement des allocations familiales pour la part que l'enfant représente.
« En cas de décision définitive prononçant une peine ou une mesure éducative autre que le placement à l'égard d'un enfant à charge déclaré coupable, comme auteur ou complice, d'un délit puni d'au moins deux ans d'emprisonnement, le versement des allocations familiales, pour la part que l'enfant représente, est suspendu pour une durée de vingt-quatre mois.
« Dans l'hypothèse mentionnée à l'alinéa précédent, lorsque l'enfant à charge fait l'objet d'une condamnation définitive à une peine d'emprisonnement d'une durée supérieure à deux ans, le versement des allocations familiales, pour la part que l'enfant représente, est suspendu pour toute la durée de la peine prononcée.
« Le représentant de l'État dans le département reçoit communication par le ministère public des décisions prévues aux trois premiers alinéas du présent article. Il prend par arrêté la décision de suppression ou de suspension du versement des allocations familiales, pour la part que l'enfant représente, après que la personne qui en assume la charge effective et permanente a été mise à même de présenter des observations dans les conditions prévues à l'article L. 122-1 du code des relations entre le public et l'administration. Cet arrêté peut faire l'objet d'un recours de plein contentieux devant le tribunal administratif qui statue en premier et dernier ressort.
« La décision de suppression ou de suspension ne peut intervenir lorsque la personne qui assume la charge effective et permanente de l'enfant établit qu'elle a tenté d'empêcher celui-ci de commettre l'infraction à l'origine de la peine ou de la mesure éducative autre que le placement.
« L'arrêté prévu au quatrième alinéa est notifié à la Caisse nationale d'allocations familiales et aux caisses d'allocations familiales qui doivent l'exécuter sans délai. »

Le dernier alinéa de l'article L. 113-2 du code de la justice pénale des mineurs est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :
« Lorsque le placement prend fin :
« – si le mineur a fait l'objet de cette mesure en vertu d'une décision l'ayant déclaré coupable, comme auteur ou complice, d'un crime, il est mis fin au versement des allocations familiales pour la part qu'il représente ;
« – si le mineur a fait l'objet de cette mesure en vertu d'une décision l'ayant déclaré coupable, comme auteur ou complice, d'un délit puni d'au moins deux ans d'emprisonnement, le versement des allocations familiales est suspendu pour une durée de vingt-quatre mois couvrant la durée du placement.
« Les quatrième à sixième alinéas de l'article L. 521-4 du code de la sécurité sociale sont applicables. »