Article 11 de la Proposition de loi instituant des mesures judiciaires de sûreté applicables aux condamnés terroristes et renforçant la lutte antiterroriste



Après l'article 421-2-5 du code pénal, il est inséré un article 421-2-5-1 A ainsi rédigé :

« Art. 421-2-5-1 A. – Le fait de détenir ou d'enregistrer, sans motif légitime, des images ou représentations d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes mentionnés au 1° de l'article 421-1 commis par des individus agissant en relation avec une entreprise terroriste est puni d'une peine de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende lorsque cette détention s'accompagne d'une manifestation de l'adhésion de l'auteur de ce fait aux crimes terroristes exhibés.

« Constitue notamment un motif légitime tel que défini au premier alinéa du présent article la détention résultant de l'exercice normal d'une profession ayant pour objet d'informer le public, intervenant dans le cadre de recherches scientifiques ou réalisées afin de servir de preuve en justice, ou le fait que cette détention s'accompagne d'un signalement de l'origine de ces images ou représentations aux autorités publiques compétentes. »

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Documents parlementaires5


Compte tenu de la nécessité de corriger les effets de la censure par le Conseil constitutionnel du délit de recel d'apologie du terrorisme - création jurisprudentielle – qui permettait d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre d'individus détenant des centaines de vidéos et images relayant des crimes commis par des groupements islamistes, le présent amendement vise à sécuriser la rédaction proposée par la proposition de loi afin de sanctionner les individus détenant des contenus apologétiques. En réponse à la censure du Conseil constitutionnel, le présent amendement propose de … Lire la suite…
Après l'article 421-2-5 du code pénal, il est inséré un article 421-2-5-1 A ainsi rédigé : « Art. 421-2-5-1 A. – Le fait de détenir ou d'enregistrer, sans motif légitime, des images ou représentations d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes visés au 1° de l'article 421-1 commis par des individus agissant en relation avec une entreprise terroriste, est puni d'une peine de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende lorsque cette détention s'accompagne d'une manifestation de l'adhésion de l'auteur de ce fait aux crimes terroristes exhibés. « Constitue notamment un motif … Lire la suite…
M. le président. La parole est à M. Louis Vogel, pour le groupe Les Indépendants – République et Territoires. (Applaudissements sur les travées du groupe INDEP.) M. Louis Vogel. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la menace terroriste reste très forte en France ; des attentats encore récents nous empêchent de l'oublier. Il nous appartient plus que jamais d'être vigilants face à la dynamique de radicalisation – c'est bien de cela qu'il s'agit – aujourd'hui à l'œuvre sur internet, où des individus isolés et bien souvent déséquilibrés « consomment des contenus », … Lire la suite…
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