Proposition de loi ordinaire revitalisation pérenne des lignes ferroviaires de dessertes fines du territoire

En discussion
1re lecture, Assemblée Nationale, Commission, 11 avril 2023

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 20 mars 2023
Nombre d'étapes : 3 étapes
Articles au dépôt : 5 articles
Nombre d'amendements déposés : 127 amendements
Amendements adoptés : 11 amendements

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Mesdames, Messieurs, La relance du transport ferroviaire voyageurs et fret est enfin redevenue un sujet de préoccupation majeur au titre de son rôle central dans les mobilités du quotidien, des impératifs de décarbonation des déplacements, au regard du réchauffement climatique, ou encore des enjeux liés aux nécessités d'un aménagement équilibré du territoire. Plusieurs lois, rapports, déclarations ont ponctué le nécessaire réinvestissement des pouvoirs publics, au moins dans le discours, sur la question du transport ferroviaire ces toutes dernières années : En premier lieu, la loi … 
Le présent amendement vise à systématiser la réalisation d'études portant sur des infrastructure à vitesse dite intermédiaire (200 à 250km/h de vitesse maximale) dans le cadre de tout nouveau projet de ligne à grande vitesse. En effet, privilégier de telles infrastructures n'aurait pour conséquence qu'une perte de temps de trajet limitée, pour des gains sur le plan économique substantiels. Ces économies permettraient d'investir plus massivement dans la relance de l'exploitation des lignes de desserte fine du territoire et des mobilités ferroviaires du quotidien. 
Le présent amendement a pour objectif de restreindre le moratoire proposé à une durée de 10 ans et exclusivement aux lignes en exploitation au 1er janvier 2017 ou dont l'exploitation a été interrompue postérieurement à cette date. En effet, le dispositif initial pourrait brider certaines initiatives locales, notamment pour recourir à des modes de transport alternatifs, tels que des solutions ferroviaires légères ou encore des voies cyclables. En outre, geler toute évolution des lignes ferroviaires qui ne circulent plus depuis des années présenterait le risque de bloquer des opérations … 

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Texte du document

Après le troisième alinéa du I de l'article L. 2111-20 du code des transports, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« À compter du 1er janvier 2024, toutes les opérations de déclassement, de déferrement et de cessions foncières d'emprises de voies ferrées du réseau ferré national sur lesquelles des services réguliers de transport ferroviaire de voyageurs ont été effectués après le 1er janvier 2017 sont suspendues pour une durée de dix ans.
« Il peut être dérogé au quatrième alinéa du présent I lorsque les opérations visées sont engagées pour permettre la réalisation de projets de transports cohérents avec les objectifs climatiques, notamment en matière de neutralité carbone. »

Pour une période de dix ans à compter du 1er janvier 2024, l'étude de tout nouveau projet de ligne à grande vitesse doit comporter un scénario portant sur des infrastructures adaptées à une circulation à vitesse dite intermédiaire, entre 200 et 249 kilomètres par heure, à la vitesse maximale des trains. Ce scénario dresse l'étude d'impact comparative de ces lignes avec les scénarios comportant une vitesse supérieure, notamment sur les plans économiques, environnementaux et de temps de trajet. L'éventuel gain sur le plan économique du choix du scénario à vitesse dite intermédiaire en comparaison avec les scénarios à une vitesse supérieure est investi dans la relance de l'exploitation des lignes ferroviaires classées de 7 à 9 selon la nomenclature de l'Union internationale des chemins de fer, à faible activité, des lignes fermées ou déclassées et non déferrées.

Dans un délai de dix-huit mois à compter de la promulgation de la présente loi, l'État et les collectivités territoriales concernées inscrivent, dans un contrat spécifique ou dans le cadre d'un contrat concernant les transports, le financement d'études d'opportunité relatives au déploiement de solutions innovantes de mobilité sur les lignes ferroviaires n'ayant accueilli aucune circulation commerciale depuis le 1er janvier 2017.