Amendement n° 33 rect. quater, 21 avril 2020, 1re lecture, Sénat, Séance publique, Projet de loi de finances rectificative pour 2020 (2)Tombé

ÉTAT B

Dispositif

Mission Plan d'urgence face à la crise sanitaire
Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :
(en euros)
Programme

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement




+
(majorer l'ouverture de)

-
(minorer l'ouverture de)

+
(majorer l'ouverture de)

-
(minorer l'ouverture de)


Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire.










Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

1 000 000 000



1 000 000 000




Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire



1 000 000 000



1 000 000 000


TOTAL

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000


SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement vise à abonder les crédits du Fonds de solidarité pour les entreprises d'un montant supplémentaire d'un milliard d'euros. En effet, bien que bienvenu, ce Fonds continue de souffrir d'un certain nombre de lacunes, au premier rang desquelles ses critères d'éligibilité qui restreignent l'accès des entreprises aux subventions nécessaires à la pérennité de leur activité.
En particulier, les critères suivants excluent injustement de nombreuses entreprises : le plafond de 10 salariés, le plafond d'un million d'euros de chiffre d'affaires, le plafond de 60 000 euros de bénéfice imposable, et l'interdiction de bénéficier en même temps d'une pension de vieillesse. En outre, pour pouvoir bénéficier de l'aide complémentaire, l'entreprise doit avoir au minimum un salarié, ce qui prive, de facto, la moitié des artisans de cette aide.
Il est demandé au Gouvernement d'assouplir ces critères d'éligibilité afin de renforcer l'efficacité et l'utilité de ce Fonds. Le plafond de salariés serait ainsi relevé à 20 salariés, le plafond de chiffre d'affaires à 2 millions d'euros, et le plafond de bénéfices à 100 000 euros. Par ailleurs, les chefs d'entreprise qui perçoivent concomitamment une petite pension de retraite seraient désormais éligibles, et l'aide complémentaire serait accessible également aux entreprises qui n'ont aucun salarié.
À mesure que le confinement se prolonge, et alors même que le dynamisme de la reprise d'activité, lorsqu'elle adviendra, n'est pas assuré, la probabilité de faillite augmente. Il est donc d'une impérieuse nécessité que les subventions de ce Fonds soient accessibles à des entreprises qui en sont aujourd'hui exclues alors même que leur trésorerie et leur activité sont au plus bas. Une récession de l'ordre de 8 % du produit intérieur brut entraînera mécaniquement la disparition de nombreuses entreprises et une destruction de valeur importante ; il est urgent d'actionner tous les leviers à notre disposition pour atténuer ses effets et préparer convenablement la reprise.
La modification proposée des critères d'éligibilité entraînerait un surcroît de dépenses pour le Fonds de solidarité, évaluée à un milliard d'euros.
Il est donc proposé d'abonder le programme 357 « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire» :
- en autorisations d'engagement, par un prélèvement de 1 000 000 000 € des crédits du programme 359 «Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire » ;
- en crédits de paiement, par un prélèvement de 1 000 000 000 € des crédits du programme 359 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Citation dans les rapports et les débats

La parole est à Mme Marie-Pierre de la Gontrie. Mme Marie-Pierre de la Gontrie. Le rapporteur général a évoqué l'insuffisance des crédits ouverts pour le Fonds de solidarité pour les entreprises. Le présent amendement du groupe socialiste et républicain a lui aussi pour objet de majorer les crédits de ce fonds, à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Si l'amendement de la commission est adopté, le nôtre sera satisfait. J'insiste sur le fait que, aujourd'hui, les entreprises n'ayant pas de salariés sont exclues du bénéfice de la deuxième tranche d'aide. C'est aussi le cas des professionnels … Lire la suite…
Testez Doctrine gratuitement
pendant 7 jours
Vous avez déjà un compte ?Connexion