Proposition de loi ordinaire suspendre les allocations familiales et prestations sociales aux parents des enfants délinquants

En discussion
Dépôt, 19 juillet 2023

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 19 juillet 2023
Nombre d'étape : 1 étape
Articles au dépôt : 2 articles

Document parlementaire1


Mesdames, Messieurs, Le tableau dressé par le renseignement territorial sur le profil des personnes interpellées lors des nuits d'émeute de ce début d'été 2023 est sans appel : il s'agit majoritairement de mineurs connus des services de police et de justice. Ce bilan révèle une démission totale de certains parents dans l'éducation de leurs enfants. S'il s'agit d'abord d'une faute morale des parents, cela constitue également au regard de la société un manquement aux obligations légales qu'implique l'exercice de l'autorité parentale. L'article 371-1 du code civil dispose en effet que « … 

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Texte du document

Après l'article L. 521-3 du code de l'action sociale et des familles, il est inséré un article L. 521-3-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 521-3-1. – La condamnation d'un enfant mineur entraîne la suspension de plein droit du versement des allocations familiales et majorations définies aux articles L. 521-1- à L. 521-3 à hauteur de la part représentée par l'enfant délinquant dans le calcul de leur montant selon les modalités suivantes :
« 1° Un mois en cas de condamnation pour une contravention de première classe ;
« 2° Deux mois en cas de condamnation pour une contravention de seconde classe ;
« 3° Trois mois en cas de condamnation pour une contravention à de troisième classe ;
« 4° Quatre mois en cas de condamnation pour une contravention de quatrième classe ;
« 5° Six mois en cas de de condamnation pour une contravention de cinquième classe ;
« 6° Un an en cas de condamnation pour un délit non passible d'une peine d'emprisonnement ;
« 7° Deux ans en cas de condamnation pour un délit passible d'une peine d'emprisonnement ;
« 8° Cinq ans en cas de condamnation pour un crime.
« La décision de suspension du versement des allocations familiales peut faire l'objet d'un recours devant le juge administratif. »

En cas de condamnation d'un enfant mineur, les conseils régionaux, conseils départementaux et conseils municipaux peuvent, dans des conditions fixées par décret, suspendre le versement de prestations sociales à hauteur de la part représentée par le mineur délinquant dans le calcul de leur montant dans la limite de :
1° Un mois en cas de condamnation pour une contravention de première classe ;
2° Deux mois en cas de condamnation pour une contravention de seconde classe ;
3° Trois mois en cas de condamnation pour une contravention à de troisième classe ;
4° Quatre mois en cas de condamnation pour une contravention de quatrième classe ;
5° Six mois en cas de de condamnation pour une contravention de cinquième classe ;
6° Un an en cas de condamnation pour un délit non passible d'une peine d'emprisonnement ;
7° Deux ans en cas de condamnation pour un délit passible d'une peine d'emprisonnement ;
8° Cinq ans en cas de condamnation pour un crime.
La décision de suspension du versement de ces prestations peut faire l'objet d'un recours devant le juge administratif.