Article 13 de la Proposition de loi encadrant l'intervention des cabinets de conseil privés dans les politiques publiques


I et II. – (Supprimés)
III (nouveau). – Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende le fait :
1° De ne pas respecter les exigences prévues aux articles 10 et 11 ;
2° D'entraver l'action de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique en refusant de lui communiquer toute information ou pièce utile à l'exercice de sa mission, quel qu'en soit le support, sous réserve de la préservation des secrets au sens de l'article 12.
Les personnes physiques coupables de l'une des infractions prévues au présent article encourent également l'exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, dans les conditions prévues à l'article 131-34 du code pénal.
Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues à l'article 121-2 du code pénal, de l'une des infractions prévues au présent article encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues à l'article 131-38 du même code, la peine prévue au 5° de l'article 131-39 dudit code.

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Documents parlementaires8


Mesdames, Messieurs, Un « phénomène tentaculaire ». C'est ainsi que la commission d'enquête du Sénat a qualifié l'influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques 1(*) . Des cabinets comme Accenture, Bain, BCG, Capgemini, Eurogroup, EY, McKinsey, PwC, Roland Berger, Sopra Steria ou Wavestone, pour ne citer que les plus connus, interviennent sur des pans entiers des politiques publiques, souvent en lieu et place des fonctionnaires. La commission d'enquête a documenté de nombreux exemples concrets, s'appuyant sur 4 mois de travaux, 40 auditions et l'analyse de … Lire la suite…
Cet amendement vise à apporter plusieurs modifications au régime des sanctions administratives prévues par l'article 13. 1/ Tout d'abord, il tend à préciser que seuls les consultants et les prestataires de conseil peuvent faire l'objet d'une sanction administrative en cas de manquements aux obligations déontologiques, et non pas l'administration. 2/ Il procède à une coordination avec l'amendement COM-11. 3/ Ensuite, il modifie le montant de l'amende dans le cas d'une personne morale, en le portant à un montant maximal de 2 % du chiffre d'affaires annuel mondial total de l'exercice … Lire la suite…
La commission juge pertinent l'encadrement des modalités d'intervention des cabinets de conseil auprès des administrations publiques et leur inscription dans un cadre légal qui harmoniserait les pratiques dans le sens d'une exigence de transparence qui lui apparait nécessaire. Elle a néanmoins apporté des précisions relatives à l'articulation de ces règles par le vote de l'amendement COM-7 de sa rapporteure. Pour éviter toute confusion quant à la qualité de consultant, cet amendement précise que les consultants ne peuvent se voir attribuer une adresse électronique comportant le nom de … Lire la suite…
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