Article 2 de la Proposition de loi relative à l'évolution statutaire de la collectivité de corse afin de lutter contre les spéculations foncière et immobilière dans l'île


Le I de la section III du chapitre Ier du titre Ier de la deuxième partie du livre Ier du code général des impôts est complété par un article 1407 quater ainsi rédigé :
« Art. 1407 quater. – I. – L'Assemblée de Corse peut, par une délibération, instaurer une taxe annuelle sur les logements meublés non affectés à l'habitation principale et situés dans des zones déterminées par décret en Conseil d'État pris après avis de l'Assemblée de Corse, à l'exception des immeubles ou droits immobiliers pour lesquels le droit de propriété du défunt n'a pas été constaté avant son décès par un acte régulièrement transcrit ou publié.
« Cette taxe sur les résidences secondaires prend la forme d'un pourcentage compris entre 0,1 % et 1 % de la valeur vénale réelle du bien à laquelle il aurait pu être vendu au 1er janvier de l'année de son recouvrement, lorsque cette valeur dépasse un montant déterminé au mètre carré par décret en Conseil d'État, pris après avis de l'Assemblée de Corse.
« II. – La taxe est due par toute personne, physique ou morale, propriétaire des biens mentionnés au premier alinéa du I, quel que soit le lieu de son domicile fiscal ou de son siège social. Son produit est reversé à la collectivité de Corse.
« III. – L'Assemblée de Corse peut, par délibération, instaurer des exonérations sur critères sociaux.
« Elle peut instaurer une modulation du pourcentage déterminé en application du second alinéa du I, à l'échelle communale, à partir des critères suivants : l'évolution du prix du foncier et de son taux de croissance, les bases locatives, la densité démographique et le taux de résidences secondaires de la commune.
« IV. – Les modalités d'application du présent article sont déterminées par décret en Conseil d'État, pris après avis de l'Assemblée de Corse. »

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Documents parlementaires9


Sur l'article 2
Mesdames, Messieurs, L'arrêt brutal de l'examen parlementaire en juillet 2018 du projet de réforme constitutionnelle a mis fin aux perspectives d'évolution, en termes d'adaptation des lois et règlements, pour les collectivités territoriales et, en particulier, pour la Corse. En effet, à l'article 16 de ce projet de loi, la Corse, île méditerranéenne à l'histoire et l'identité propres, y trouvait, enfin, la reconnaissance constitutionnelle qui doit être la sienne au sein de la République française. Pour paraphraser le regretté Guy Carcassonne, constitutionnaliste de renom, il ne s'agit ni … Lire la suite…
Sur l'article 2
Cet amendement de rédaction globale ne remet pas en cause l'esprit de l'article initial : lutter contre la spéculation foncière et immobilière en Corse au moyen d'une taxe sur les résidences secondaires et, par cette nouvelle recette, faciliter l'exercice par la collectivité de Corse du droit de préemption crée à son profit à l'article 1 er . Issu des nombreuses auditions menées par votre rapporteur dans le cadre de ses travaux sur cette proposition de loi, cet amendement renforce la précision juridique et la constitutionnalité du dispositif. Il propose les modifications suivantes : - le … Lire la suite…
Sur l'article 2
La Commission examine l'amendement CL11 du rapporteur. M. Jean-Félix Acquaviva, rapporteur. Là encore, pour les raisons déjà évoquées, nous proposons une nouvelle rédaction de l'article : précision des taux de la taxe et des seuils d'application dans les zones déterminées en Conseil d'État, exclusion des biens indivis, souvent d'ailleurs très dégradés – dans la majorité des cas, en Corse, le dernier propriétaire connu est décédé avant 1900 et de nombreuse parcelles n'ont pas de « carte d'identité », ce qui interdit bien des choses ; inclusion des personnes morales ; encadrement des … Lire la suite…
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