Article 378 du Code civil

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Entrée en vigueur le 20 mars 2024

Modifié par : LOI n°2024-233 du 18 mars 2024 - art. 2

En cas de condamnation d'un parent comme auteur, coauteur ou complice d'un crime ou d'une agression sexuelle incestueuse commis sur la personne de son enfant ou d'un crime commis sur la personne de l'autre parent, la juridiction pénale ordonne le retrait total de l'autorité parentale, sauf décision contraire spécialement motivée. Si elle ne décide pas le retrait total de l'autorité parentale, la juridiction ordonne le retrait partiel de l'autorité parentale ou le retrait de l'exercice de l'autorité parentale, sauf décision contraire spécialement motivée.

En cas de condamnation d'un parent comme auteur, coauteur ou complice d'un délit commis sur la personne de son enfant, autre qu'une agression sexuelle incestueuse, la juridiction pénale se prononce sur le retrait total ou partiel de l'autorité parentale ou sur le retrait de l'exercice de cette autorité.

En cas de condamnation d'un parent comme auteur, coauteur ou complice d'un délit commis sur la personne de l'autre parent ou comme coauteur ou complice d'un crime ou d'un délit commis par son enfant, la juridiction pénale peut ordonner le retrait total ou partiel de l'autorité parentale ou le retrait de l'exercice de cette autorité.

Le retrait est applicable aux ascendants autres que les père et mère pour la part d'autorité parentale qui peut leur revenir sur leurs descendants.

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Entrée en vigueur le 20 mars 2024
30 textes citent l'article

Commentaires104


Me Nathalie Preguimbeau · consultation.avocat.fr · 25 mars 2024

[…] « En cas de condamnation pour un crime ou un délit prévu aux sections 1, 3 ou 5, commis par le père ou la mère sur la personne de son enfant ou de l'autre parent, la juridiction de jugement se prononce sur le retrait total ou partiel de l'autorité parentale ou sur le retrait de l'exercice de cette autorité, en application des articles 378, 379 et 379-1 du code civil. […] Si les poursuites ont lieu devant la cour d'assises, celle-ci statue sur cette question sans l'assistance des jurés. »

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Me Vincent Bourlier · consultation.avocat.fr · 20 mars 2024

Elle vient compléter l'article 378-2 du code civil pour ajouter un cas de suspension automatique de l'exercice de l'autorité parentale et des droits de visite et d'hébergement, lorsque le parent est simplement poursuivi ou mis en examen pour une agression sexuelle incestueuse ou pour un crime commis sur la personne de son enfant jusqu'à la décision du juge aux affaires familiales, jusqu'à la décision de non-lieu du juge d'instruction ou jusqu'à la décision de la juridiction pénale (C. civ., art. 378-2). […]

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Julie Pierrot-blondeau · Gazette du Palais · 9 janvier 2024
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Décisions+500


1Cour d'appel de Rouen, Chambre correctionnelle, 18 janvier 2010, n° 09/00294
Infirmation partielle

[…] A la requête du ministère public, F Z a été convoqué devant le tribunal correctionnel de BERNAY à l'audience du 11 juin 2008par procès-verbal du 24 avril 2008 remis par officier de police judiciaire. Il était prévenu d'avoir, à BERNAY le 22 avril 2008, volontairement commis des violences sur sa fille, B Z, mineure de 15 ans , ces violences commises par un ascendant ayant entraîné une incapacité totale de travail de cinq jours, Faits prévus et réprimés par les articles 222-13 alinéas 1 et 20, 222-44, 222-45 222-47 alinéa 1, 222-48-1 alinéa 2 du Code pénal et 378 du Code civil. JUGEMENT Après renvoi contradictoire à l'audience du 8 octobre 2008, le tribunal correctionnel de BERNAY par jugement contradictoire du 8 octobre 2008, ce jugement devant être signifié à F Z :

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  • Père·
  • Ministère public·
  • Partie civile·
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  • Sanctions pénales·
  • Jugement·
  • Emprisonnement·
  • Baignoire·
  • Vélo

2Cour d'appel de Rouen, Chambre correctionnelle, 26 septembre 2007, n° 07/00138
Infirmation partielle

[…] Par ordonnance de renvoi d'un des juges d'instruction du tribunal de grande instance de ROUEN en date du 02 mars 2005, O Z a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de ce tribunal. Il lui est reproché d'avoir à SAINT-PIERRE-LES-ETIEUX (18) et à MALAUNAY (76), entre le 1 er août 2003 et le 31 décembre 2003, commis sans violence, contrainte, menace, ni surprise, des atteintes sexuelles sur la personne de C Z, mineure de 15 ans pour être née le XXX, et avec cette circonstance que leur auteur était l'ascendant de la victime, en l'espèce son grand-père, faits prévus et réprimés par les articles 227-25, 227-26, 227-29, 227-31du code pénal et 378 et 379-1 du code civil. LE JUGEMENT: Par jugement du 12 octobre 2006, le tribunal correctionnel de ROUEN a

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  • Sexe·
  • Épouse·
  • Télévision·
  • École primaire·
  • Vacances·
  • Fait·
  • Partie civile·
  • Peine·
  • Action civile

3Tribunal de grande instance de Grasse, 4e chambre, cabinet a, 5 octobre 2006, n° 06/03079

[…] Attendu que selon les dispositions des articles 378 et 379 du Code Civil, le retrait total de l'autorité parentale, qui relève de la compétence du Tribunal de Grande Instance emporte, pour l'enfant, dispense de l'obligation alimentaire par dérogation aux articles 205 à 207 du Code Civil, sauf disposition contraire du jugement de retrait ;

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  • Enfant·
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  • Obligation alimentaire·
  • Aide juridictionnelle·
  • Droit de visite·
  • Mère·
  • Retrait·
  • Code civil·
  • Obligation
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Documents parlementaires85

Sur l'article 3, renuméroté article 4, modifie l'article 378 Code civil
Mesdames, Messieurs, En France, 120 à 150 féminicides ont lieu chaque année. En France plus de 220 000 femmes sont victimes de violences et ce sont 170 000 enfants qui assistent à ces violences. Ces chiffres glaçants nous engagent collectivement. Au cours des dernières années, de nombreuses mesures ont été mises en œuvre pour lutter contre le fléau des violences conjugales. Mais une réalité demeure. Les violences conjugales ne doivent plus être une fatalité. C'est le regard de toute une société qui doit changer. La parole se libère, mais toutes les victimes ne parlent pas. Et toutes les … Lire la suite…
Sur l'article 2, renuméroté article 2, modifie l'article 378 Code civil
Mesdames, Messieurs, Près de 400 000 enfants en France vivent dans un foyer où des violences intrafamiliales sévissent. Dans 21,5 % des cas, ils en sont directement victimes, dans tous les cas, ils en sont témoins ([1]). Or, comme le rappelait Victor Hugo, « il n'est pas de violences sans lendemain ». Tous les témoignages reçus le confirment : les violences subies ou l'exposition à des violences dans l'enfance créent des souffrances physiques et psycho-traumatiques extrêmes et durables. Ces faits dramatiques appellent à une politique globale et ambitieuse de prévention, de repérage et de … Lire la suite…
Cet amendement vise à favoriser un changement de regard sur la question de l'autorité parentale, afin de rendre plus évidente la suspension, voire le retrait de l'autorité parentale du parent condamné pour violences intrafamiliales - que la victime soit le conjoint ou un enfant-, par le juge civil ou pénal. Il traduit une recommandation formulée par la délégation aux droits des femmes dans plusieurs de ses travaux sur les violences faites aux femmes. Il vise à sensibiliser le monde judiciaire sur le danger que fait courir le maintien de l'autorité parentale d'un auteur de violences, car, … Lire la suite…
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