Article L1237-1-1 du Code du travail

Chronologie des versions de l'article

Version23/12/2022

Entrée en vigueur le 23 décembre 2022

Est créé par : LOI n°2022-1598 du 21 décembre 2022 - art. 4

Le salarié qui a abandonné volontairement son poste et ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure de justifier son absence et de reprendre son poste, par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge, dans le délai fixé par l'employeur, est présumé avoir démissionné à l'expiration de ce délai.
Le salarié qui conteste la rupture de son contrat de travail sur le fondement de cette présomption peut saisir le conseil de prud'hommes. L'affaire est directement portée devant le bureau de jugement, qui se prononce sur la nature de la rupture et les conséquences associées. Il statue au fond dans un délai d'un mois à compter de sa saisine.
Le délai prévu au premier alinéa ne peut être inférieur à un minimum fixé par décret en Conseil d'Etat. Ce décret détermine les modalités d'application du présent article.

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Entrée en vigueur le 23 décembre 2022

Commentaires138


Alexandre Charbonneau · Bulletin Joly Travail · 1er mars 2024

Eurojuris France · 26 février 2024

[…] Qu'il était parti à l'étranger et qu'il ne pouvait prendre connaissance des mises en demeure adressées par l'employeur […] L1237-1-1), nombre d'employeurs privilégient toujours le mécanisme du licenciement pour faute grave dans de telles situations. […] init=true&page=1&query=22-17.890&searchField=ALL&tab_selection=all" target="_blank">n°22-17.890 ) :Le Code du travail impose à l'employeur de notamment :Ces dispositions sont d'ordre public.Plus généralement,La position de la jurisprudence, inspirée du droit européen (Directive 2003/88/CE du 4 novembre 2003), est claire :La charge de la preuve appartient à l'employeur qui doit démontrer avoir pris lesdites mesures permettant au salarié la possibilité d'exercer effectivement son droit à congé

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TGS France Avocats · 22 février 2024

Désormais, l'article L. 1237-1-1 du Code du travail prévoit que le salarié ayant volontairement abandonné son poste et ne reprenant pas le travail, après avoir été mis en demeure de le faire, est présumé démissionnaire. Cette présomption découle d'une procédure particulière qui emporte des conséquences très distinctes pour les salariés concernés.

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Décisions4


1Cour d'appel de Versailles, 6e chambre, 16 novembre 2023, n° 19/04773
Infirmation

[…] La 'baja voluntaria', démission de fait résultant d'un abandon de poste de la loi espagnole est un mode de rupture qui est désormais prévue par l'article L. 1237-1-1 du code du travail français issue de la loi n°2022-1598 du 21 décembre 2022 applicable à compter du 23 décembre 2022 et donc inapplicable à la situation bien antérieure de M. [D]. […] 'actualisation 2017 selon la lettre du 20 février 2007 » qui ont été établis l'un, le 3 avril 2017 soit avant la cession de la participation d'Enusa et la résiliation de la convention de 1975, l'autre le 20 juillet 2017 pour la 'période du 01.01.2017 au 21.07.2017 (202 jours)'.

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  • Demande d'indemnités ou de salaires·
  • Détachement·
  • Salarié·
  • Sociétés·
  • Congé·
  • Contrat de travail·
  • Rémunération·
  • Employeur·
  • Sanction·
  • Salaire

2Conseil constitutionnel, décision n° 2022-844 DC du 15 décembre 2022, Loi portant mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du…
Conformité

[…] 23. L'article 4 insère au sein du code du travail un nouvel article L. 1237-1-1 instituant une présomption de démission du salarié en cas d'abandon de poste. […]

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  • Assurance chômage·
  • Député·
  • Amendement·
  • Préambule·
  • Demandeur d'emploi·
  • Conseil constitutionnel·
  • Fonctionnement du marché·
  • Code du travail·
  • Principe·
  • Gouvernement

3Cour d'appel de Versailles, 21e chambre, 12 décembre 2019, n° 17/04146
Infirmation partielle

[…] En l'absence de rupture conventionnelle intervenue dans les conditions prévues par les articles L.1237-1 1 et suivants du code du travail, la rupture du contrat de travail, dont l'employeur s'est prévalu, s'analyse en un licenciement sans cause réelle et sérieuse, qui ouvre droit, pour le salarié, au paiement des indemnités légales et conventionnelles dues dans cette hypothèse.

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  • Énergie·
  • Maintenance·
  • Rupture conventionnelle·
  • Rétractation·
  • Licenciement·
  • Sociétés·
  • Indemnité·
  • Titre·
  • Travail·
  • Salarié
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Documents parlementaires23

Cet amendement a pour objet d'instaurer une présomption simple de démission du salarié quand ce dernier quitte son poste volontairement. L'application de cette présomption reste conditionnée par une mise en demeure préalable de l'employeur à son salarié de reprendre son poste de travail. En tant que démissionnaire, le salarié ne perçoit pas d'allocation chômage. L'objectif est de limiter le recours des salariés à la pratique de l'abandon de poste lorsqu'ils souhaitent que leur relation de travail cesse, tout en étant indemnisé par l'assurance chômage. Cette disposition ne s'appliquerait … Lire la suite…
Cet amendement a pour objet d'instaurer une présomption simple de démission du salarié quand ce dernier quitte son poste volontairement. L'application de cette présomption reste conditionnée par une mise en demeure préalable de l'employeur à son salarié de reprendre son poste de travail. En tant que démissionnaire, le salarié ne perçoit pas d'allocation chômage. L'objectif est de limiter le recours des salariés à la pratique de l'abandon de poste lorsqu'ils souhaitent que leur relation de travail cesse, tout en étant indemnisé par l'assurance chômage. Cette disposition ne s'appliquerait … Lire la suite…
Cet amendement a pour objet d'instaurer une présomption simple de démission du salarié quand ce dernier quitte son poste volontairement. L'application de cette présomption reste conditionnée par une mise en demeure préalable de l'employeur à son salarié de reprendre son poste de travail. En tant que démissionnaire, le salarié ne perçoit pas d'allocation chômage. L'objectif est de limiter le recours des salariés à la pratique de l'abandon de poste lorsqu'ils souhaitent que leur relation de travail cesse, tout en étant indemnisé par l'assurance chômage. Cette disposition ne s'appliquerait … Lire la suite…
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