Décret n°2002-1392 du 28 novembre 2002 instituant une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires

Sur le décret

Entrée en vigueur : 29 novembre 2002
Dernière modification : 17 juillet 2020

Commentaires18


Roseline Letteron · Liberté, Libertés chéries · 23 janvier 2024

[…] La Miviludes a été créée par un décret du 22 novembre 2002, d'application la loi About-Picard du 12 janvier 2001. […] Par un décret du 15juillet 2020, elle est rattachée au ministère de l'Intérieur et placée sous l'autorité du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. La visibilité de son action en a souffert, surtout si l'on considère que son personnel comptait alors huit personnes.

 

Conclusions du rapporteur public · 30 juin 2023

Laurent DOMINGO, Rapporteur public La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) a été créée par le décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002, en remplacement de la mission interministérielle de lutte contre les sectes (décret n° 98-890 du 7 octobre 1998), qui avait elle-même succédée à l'observatoire interministériel sur les sectes (décret n° 96-387 du 9 mai 1996). […] Il soutient ensuite que la CNIL n'a pas expliqué pourquoi la publication d'un rapport annuel contenant des données nominatives constituait pour la MIVILUDES une obligation légale à respecter ou une mission d'intérêt public à exécuter au sens de l'article 17 du RGPD, […]

 

blog.landot-avocats.net · 13 février 2023

NB : rappelons que la Miviludes est une mission interministérielle rattachée au ministère de l'Intérieur par décret n° 2020-867 du 15 juillet 2020 modifiant le décret de création n° 2002-1392 du 28 novembre 2002.

 

Décisions35


1CADA, Avis du 22 juillet 2021, Secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) - Mission…

— 

[…] En l'absence de réponse du secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation à la date de sa séance, la commission relève que, selon l'article 1er du décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002 instituant une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), cette structure est chargée, en liaison avec les cellules de vigilance et, plus généralement, […]

 

2CAA de PARIS, 3ème chambre, 26 mai 2020, 18PA03589, Inédit au recueil Lebon

Rejet — 

[…] – le décret n°97-464 du 9 mai 1997 relatif à la création et à l'organisation des services à compétence nationale ; – le décret n° 2005-850 du 27 juillet 2005 relatif aux délégations de signature des membres du Gouvernement ; – le décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002, instituant une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ; - le code de justice administrative. Les parties ont été régulièrement averties du jour de l'audience.

 

3Tribunal administratif de Paris, 12 juillet 2013, n° 1121858

Rejet — 

[…] Vu la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et son premier protocole additionnel ; Vu la loi n°2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d'amélioration de la qualité du droit ; Vu le décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002 instituant une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ; Vu le code de justice administrative ; Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

 

Document parlementaire0

Doctrine propose ici les documents parlementaires sur les articles modifiés par les lois à partir de la XVe législature (2017).

Versions du texte


Le Président de la République,

Sur le rapport du Premier ministre,

Le conseil des ministres entendu,
Article 1

Il est institué, auprès du secrétaire général du comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation, qui en assure la présidence, une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires qui est chargée :

1° D'observer et d'analyser le phénomène des mouvements à caractère sectaire dont les agissements sont attentatoires aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales ou constituent une menace à l'ordre public ou sont contraires aux lois et règlements ;

2° De favoriser, dans le respect des libertés publiques, la coordination de l'action préventive et répressive des pouvoirs publics à l'encontre de ces agissements ;

3° De développer l'échange des informations entre les services publics sur les pratiques administratives dans le domaine de la lutte contre les dérives sectaires ;

4° De contribuer à l'information et à la formation des agents publics dans ce domaine ;

5° D'informer le public sur les risques, et le cas échéant les dangers, auxquels les dérives sectaires l'exposent et de faciliter la mise en oeuvre d'actions d'aide aux victimes de ces dérives ;

6° De participer aux travaux relatifs aux questions relevant de sa compétence menés par le ministère des affaires étrangères dans le champ international.

Article 2
La mission est rendue destinataire par les différentes administrations concernées des informations que celles-ci détiennent sur les mouvements à caractère sectaire visés à l'article 1er, sauf lorsque la communication de ces informations est de nature à porter atteinte à un secret protégé par la loi.
Elle peut également saisir les services centraux des ministères de toute demande tendant à la réalisation d'études ou de recherches dans le domaine de la lutte contre les dérives sectaires.
Elle diffuse régulièrement à ces services la synthèse des analyses générales effectuées sur le sujet.
Elle leur signale les agissements portés à sa connaissance qui lui paraissent pouvoir appeler une initiative de leur part. Si ces agissements sont susceptibles de recevoir une qualification pénale, elle les dénonce au procureur de la République et avise de sa dénonciation le garde des sceaux, ministre de la justice.
Article 5

Le président de la mission réunit périodiquement, sur un ordre du jour qu'il établit, un conseil d'orientation composé de personnalités nommées, à raison de leurs compétences ou de leur expérience, par arrêté du ministre de l'intérieur.

Ce conseil contribue, par ses travaux, à nourrir la réflexion des pouvoirs publics sur les dérives sectaires, à dégager des orientations et des perspectives d'action pour la mission et à favoriser l'évaluation de cette action.

Sur décision du président, le conseil d'orientation entend toute personne qu'il juge utile pour mener à bien ses travaux.