Ancienne version
Entrée en vigueur : 27 décembre 1988
Sortie de vigueur : 23 décembre 1991

Motifs de déchéance

1. Le titulaire d'une marque peut être déchu de ses droits si, pendant une période ininterrompue de cinq ans, la marque n'a pas fait l'objet d'un usage sérieux dans l'État

membre concerné pour les produits ou les services pour lesquels elle est enregistrée et qu'il n'existe pas de justes motifs pour le non-usage; toutefois, nul ne peut faire valoir que le titulaire d'une marque est déchu de ses droits si, entre l'expiration de cette période et la présentation de la demande en déchéance, la marque a fait l'objet d'un commencement ou d'une reprise d'usage sérieux; cependant, le commencement ou la reprise d'usage qui a lieu dans un délai de trois mois avant la présentation de la demande de déchéance, ce délai commençant à courir au plus tôt à l'expiration de la période ininterrompue de cinq arts de non-usage, n'est pas pris en considération lorsque les préparatifs pour le commencement ou la reprise de l'usage interviennent seulement après que le titulaire a appris que la demande de déchéance pourrait être présentée.

2. Le titulaire d'une marque peut également être déchu de ses droits lorsque, après la date de son enregistrement, la marque:

a) est devenue, par le fait de l'activité ou de l'inactivité de son titulaire, la désignation usuelle dans le commerce d'un produit ou d'un service pour lequel elle est enregistrée;

b) est propre, par suite de l'usage qui en est fait par le titulaire ou avec son conserttement, pour les produits ou les services pour lesquels elle est enregistrée, à induire le public en erreur notamment sur la nature, la qualité ou la provenance géographique de ces produits ou de ces services.

Décisions88


1Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 10 juillet 2007, 06-15.593, Inédit
Rejet

[…] qu'en statuant ainsi, la cour d'appel a violé l'article L. 714-6 du code de la propriété intellectuelle tel qu'il doit s'interpréter à la lumière de l'article 12 de la Directive CE 89/104 du 21 décembre 1988 dont il est la transposition ;

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  • Marque·
  • Produit laitier·
  • Usage·
  • Propriété intellectuelle·
  • Caractère distinctif·
  • Déchéance·
  • Directive·
  • Sociétés·
  • Propriété·
  • Décoration

2CJCE, n° T-225/06, Arrêt du Tribunal, Budějovický Budvar, národní podnik contre Office de l’harmonisation dans le marché intérieur (marques, dessins et modèles)…

[…] Toutefois, conformément à l'article 63, paragraphe 6, du règlement no 40/94, l'OHMI est tenu de prendre les mesures que comporte l'exécution de l'arrêt du juge communautaire. […] II-683, point 12, et du 23 octobre 2002, Institut für Lernsysteme/OHMI — Educational Services (ELS), T-388/00, Rec. p. […]

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  • Propriété intellectuelle, industrielle et commerciale·
  • Identité des marques et des produits ou services·
  • Risque de confusion avec une marque antérieure·
  • Dispositions de procédure·
  • Examen d'office des faits·
  • Motifs relatifs de refus·
  • Procédure contentieuse·
  • Communauté européenne·
  • Marque communautaire·
  • Appellation d'origine

3Cour d'appel de Versailles, 12 septembre 2005, n° 06/02702
Irrecevabilité

[…] — avant dire droit poser à la cour de justice des communautés européeennes les deux questions préjudicielles suivantes sur l'interprétation de l'article 12-2 de la directive 89/104 du 21 décembre 1988 :

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  • Sociétés·
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  • Désistement·
  • Appel·
  • Avoué·
  • Exception d'incompétence·
  • Marque·
  • Beurre·
  • Exception
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Commentaires4


Village Justice · 26 avril 2024

En effet, pour mémoire, le cessionnaire d'une marque est tenu d'assurer une jouissance paisible de cette dernière à son acquéreur et doit ainsi s'abstenir de toute éviction de son fait personnel (article 1626 et suivants du Code civil). Il en résulte qu'en principe le cédant d'une marque n'est donc pas recevable à demander la nullité de cette dernière à l'encontre de son acquéreur (Cass., com., […] Paris, 12 Octobre 2022 – n° 20/11628) a jugé recevable la demande du créateur M. de Castelbajac en déchéance des marques cédées par ce dernier au motif que « le manquement à la garantie d'éviction ne constitue pas une irrecevabilité à agir mais une éventuelle faute distincte, susceptible, […]

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Blip · 28 avril 2023

Le 22 octobre dernier, la Cour d'appel s'est prononcée dans le cadre d'un « énième » contentieux relatif aux marques composées du nom de famille de Castelbajac (CA Paris, 12 oct. 2022, RG 20/11628). Bien qu'il soit passé quelque peu inaperçu, l'arrêt mérite une attention particulière en ce qu'il reconnaît, contrairement aux préceptes dégagés par la Cour de justice (

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