Version en vigueur
Entrée en vigueur : 19 juillet 2013

1.   Le transfert du demandeur ou d’une autre personne visée à l’article 18, paragraphe 1, point c) ou d), de l’État membre requérant vers l’État membre responsable s’effectue conformément au droit national de l’État membre requérant, après concertation entre les États membres concernés, dès qu’il est matériellement possible et, au plus tard, dans un délai de six mois à compter de l’acceptation par un autre État membre de la requête aux fins de prise en charge ou de reprise en charge de la personne concernée ou de la décision définitive sur le recours ou la révision lorsque l’effet suspensif est accordé conformément à l’article 27, paragraphe 3.

Si les transferts vers l’État membre responsable s’effectuent sous la forme d’un départ contrôlé ou sous escorte, les États membres veillent à ce qu’ils aient lieu dans des conditions humaines et dans le plein respect des droits fondamentaux et de la dignité humaine.

Si nécessaire, le demandeur est muni par l’État membre requérant d’un laissez-passer. La Commission établit, par voie d’actes d’exécution, le modèle du laissez-passer. Ces actes d’exécution sont adoptés en conformité avec la procédure d’examen visée à l’article 44, paragraphe 2.

L’État membre responsable informe l’État membre requérant, le cas échéant, de l’arrivée à bon port de la personne concernée ou du fait qu’elle ne s’est pas présentée dans les délais impartis.

2.   Si le transfert n’est pas exécuté dans le délai de six mois, l’État membre responsable est libéré de son obligation de prendre en charge ou de reprendre en charge la personne concernée et la responsabilité est alors transférée à l’État membre requérant. Ce délai peut être porté à un an au maximum s’il n’a pas pu être procédé au transfert en raison d’un emprisonnement de la personne concernée ou à dix-huit mois au maximum si la personne concernée prend la fuite.

3.   En cas de transfert exécuté par erreur ou d’annulation, sur recours ou demande de révision, de la décision de transfert après l’exécution du transfert, l’État membre ayant procédé au transfert reprend en charge sans tarder la personne concernée.

4.   La Commission établit, par voie d’actes d’exécution, les conditions uniformes pour la consultation et l’échange d’informations entre les États membres, en particulier en cas de transferts différés ou retardés, de transferts à la suite d’une acceptation par défaut, de transferts de mineurs ou de personnes à charge et de transferts contrôlés. Ces actes d’exécution sont adoptés en conformité avec la procédure d’examen visée à l’article 44, paragraphe 2.

Décisions+500


1Cour d'appel de Rouen, Chambre des etrangers, 18 mai 2018, n° 18/02102
Confirmation

[…] Selon termes de l'article 29 du règlement (UE) n° 604/2013 susvisé du 26 juin 2013 qui prévoit que : « 1.Le transfert du demandeur (…) de l'Etat membre requérant vers l'Etat membre responsable s'effectue (…) au plus tard, dans un délai de six mois à compter de l'acceptation (…) de la requête aux fins de prise en charge ou de reprise en charge de la personne concernée ou de la décision définitive sur le recours ou la révision lorsque l'effet suspensif est accordé (…). (…) / 2. […]

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2Cour administrative d'appel de Nancy, 8 décembre 2023, n° 23NC00174
Non-lieu à statuer

[…] Les parties ont été informées, en application des dispositions de l'article R. 611-7 du code de justice administrative, de ce que la décision à intervenir était susceptible d'être fondée sur un moyen relevé d'office tiré de ce que les conclusions à fin d'annulation de la décision de transfert ont perdu leur objet, cette décision ne pouvant plus être légalement exécutée compte tenu de l'expiration du délai de transfert prévu à l'article 29 du règlement (UE) n°604/2013 du 26 juin 2013.

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3Tribunal administratif de Nantes, - 96h - eloignement, 22 novembre 2023, n° 2316344
Non-lieu à statuer Cour administrative d'appel : Rejet

[…] — le préfet de Maine-et-Loire a méconnu les stipulations de l'article 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ; — la décision d'assignation à résidence est disproportionné, eu égard aux contraintes qu'elle lui impose ; — elle méconnaît les dispositions de l'article 29 du règlement (UE) n° 604/2013 du 26 juin 2013 ; — elle n'est pas fondée, dès lors notamment que le préfet ne justifie pas de ce que son éloignement demeure une perspective raisonnable. Par un mémoire en défense enregistré le 8 novembre 2023, le préfet de Maine-et-Loire conclut au rejet de la requête.

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Commentaires76


Vulpi Avocats - Chronique de jurisprudence · 18 novembre 2022

Cette irrecevabilité doit, en particulier, être opposée lorsque le demandeur soutient, sans l'établir, qu'ayant été considéré, à tort, comme étant en fuite pour l'application du paragraphe 2 de l'article 29 de ce règlement, le délai de transfert de six mois prévu au paragraphe 1 de cet article n'a pas été prolongé et que la décision de transfert ne peut plus, dès lors, être exécutée.

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Conclusions du rapporteur public · 27 octobre 2022

Mais ce délai est porté à 18 mois « si la personne concernée prend la fuite », selon les termes de l'article 29.2 du règlement, notion dont vous avez précisé la portée et dont le contenu n'est pas en débat ici. […]

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