Ancienne version
Entrée en vigueur : 1 août 2004
Sortie de vigueur : 1 mars 2005

Retour de l'enfant

1. Lorsqu'une personne, institution ou tout autre organisme ayant le droit de garde demande aux autorités compétentes d'un État membre de rendre une décision sur la base de la convention de La Haye du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants (ci-après "la convention de La Haye de 1980") en vue d'obtenir le retour d'un enfant qui a été déplacé ou retenu illicitement dans un État membre autre que l'État membre dans lequel l'enfant avait sa résidence habituelle immédiatement avant son déplacement ou son non-retour illicites, les paragraphes 2 à 8 sont d'application.

2. Lors de l'application des articles 12 et 13 de la convention de La Haye de 1980, il y a lieu de veiller à ce que l'enfant ait la possibilité d'être entendu au cours de la procédure, à moins que cela n'apparaisse inapproprié eu égard à son âge ou à son degré de maturité.

3. Une juridiction saisie d'une demande de retour d'un enfant visée au paragraphe 1 agit rapidement dans le cadre de la procédure relative à la demande, en utilisant les procédures les plus rapides prévues par le droit national.

Sans préjudice du premier alinéa, la juridiction rend sa décision, sauf si cela s'avère impossible en raison de circonstances exceptionnelles, six semaines au plus tard après sa saisine.

4. Une juridiction ne peut pas refuser le retour de l'enfant en vertu de l'article 13, point b), de la convention de La Haye de 1980 s'il est établi que des dispositions adéquates ont été prises pour assurer la protection de l'enfant après son retour.

5. Une juridiction ne peut refuser le retour de l'enfant si la personne qui a demandé le retour de l'enfant n'a pas eu la possibilité d'être entendue.

6. Si une juridiction a rendu une décision de non-retour en vertu de l'article 13 de la convention de La Haye de 1980, cette juridiction doit immédiatement, soit directement soit par l'intermédiaire de son autorité centrale, transmettre une copie de la décision judiciaire de non-retour et des documents pertinents, en particulier un compte rendu des audiences, à la juridiction compétente ou à l'autorité centrale de l'État membre dans lequel l'enfant avait sa résidence habituelle immédiatement avant son déplacement ou son non-retour illicites, conformément à ce que prévoit le droit national. La juridiction doit recevoir tous les documents mentionnés dans un délai d'un mois à compter de la date de la décision de non-retour.

7. À moins que les juridictions de l'État membre dans lequel l'enfant avait sa résidence habituelle immédiatement avant son déplacement ou son non-retour illicites aient déjà été saisies par l'une des parties, la juridiction ou l'autorité centrale qui reçoit l'information visée au paragraphe 6 doit la notifier aux parties et les inviter à présenter des observations à la juridiction, conformément aux dispositions du droit national, dans un délai de trois mois à compter de la date de la notification, afin que la juridiction examine la question de la garde de l'enfant.

Sans préjudice des règles en matière de compétence prévues dans le présent règlement, la juridiction clôt l'affaire si elle n'a reçu dans le délai prévu aucune observation.

8. Nonobstant une décision de non-retour rendue en application de l'article 13 de la convention de La Haye de 1980, toute décision ultérieure ordonnant le retour de l'enfant rendue par une juridiction compétente en vertu du présent règlement est exécutoire conformément au chapitre III, section 4, en vue d'assurer le retour de l'enfant.

Décisions193


1Tribunal de grande instance de Nanterre, Juge aux affaires familiales, cabinet 2, 10 mars 2016, n° 16/01389

[…] Vu les articles 10 et 11 du Règlement CE du Conseil N° 2201/2003 du 27 novembre 2003 relatif à la compétence, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière matrimoniale et en matière de responsabilité parentale ;

 Lire la suite…
  • Enfant·
  • Belgique·
  • Résidence habituelle·
  • Illicite·
  • Responsabilité parentale·
  • Mère·
  • Instance·
  • International·
  • Droit de garde·
  • Exécution

2Juge aux affaires familiales de Montpellier, 14 février 2019, n° 19/00473

[…] Prononcée par mise à disposition au greffe le 14 Février 2019, après débats à l'audience du 11 Février 2019, par Stéphanie HEBRARD, juge aux affaires familiales, assistée de Corine BOURIANES faisant fonction de greffier. […] Sur l'application de l'article 13 de la Convention de la Convention de La Haye :

 Lire la suite…
  • Enfant·
  • Angleterre·
  • Droit de garde·
  • Résidence habituelle·
  • Couple·
  • Père·
  • Famille·
  • Copie·
  • Centrale·
  • Enlèvement

3CEDH, 23205/08 Exposé des faits et Questions aux Parties, 11 janvier 2010, 23205/08

[…] Par un arrêt du 24 janvier 2006, le tribunal aux affaires familiales de Braga (affaire no 695/05) rejeta la demande de retour de l'enfant en Allemagne, estimant que le déplacement ou la rétention de l'enfant n'étaient pas illicite au sens de l'article 3 de la Convention de La Haye et de l'article 11 du Règlement 2201/2003 du Conseil relatif à la compétence, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière matrimoniale et en matière de responsabilité parentale (ci-dessous « Règlement européen 2201/2003 »).

 Lire la suite…
  • Enfant·
  • Allemagne·
  • Portugal·
  • Commission européenne·
  • Communauté européenne·
  • Père·
  • Pertinent·
  • Union européenne·
  • Réglement européen·
  • Droit international
Testez Doctrine gratuitement
pendant 7 jours
Vous avez déjà un compte ?Connexion

Commentaires38


avocat-stefania.fr · 8 juin 2023

L'article 227-5 du Code pénal prévoit ainsi que « Le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. […] […] Par ailleurs, le Règlement Bruxelles II Bis, qui complète la convention de la Haye, énonce (Art. 11) que lorsqu'une demande de retour est formulée, il convient :

 Lire la suite…

Par françois Mélin, Conseiller À La Cour D'appel De Paris · Dalloz · 9 mars 2023

Par cédric Hélaine, Docteur En Droit, Chargé D'enseignement À L'université D'aix-marseille Et Laurent Dargent, Rédacteur En Chef · Dalloz · 21 février 2023
Testez Doctrine gratuitement
pendant 7 jours
Vous avez déjà un compte ?Connexion