Article 8-2 de la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986

Chronologie des versions de l'article

Version25/11/2018

Entrée en vigueur le 25 novembre 2018

Est créé par : LOI n°2018-1021 du 23 novembre 2018 - art. 136

Lorsque le conjoint du locataire, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin notoire quitte le logement en raison de violences exercées au sein du couple ou sur un enfant qui réside habituellement avec lui, il en informe le bailleur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, accompagnée de la copie de l'ordonnance de protection délivrée par le juge aux affaires familiales dont il bénéficie et préalablement notifiée à l'autre membre du couple ou de la copie d'une condamnation pénale de ce dernier pour des faits de violences commis à son encontre ou sur un enfant qui réside habituellement avec lui et rendue depuis moins de six mois.
La solidarité du locataire victime des violences et celle de la personne qui s'est portée caution pour lui prennent fin le lendemain du jour de la première présentation du courrier mentionné au premier alinéa au domicile du bailleur, pour les dettes nées à compter de cette date.
Le fait pour le locataire auteur des violences de ne pas acquitter son loyer à compter de la date mentionnée au deuxième alinéa est un motif légitime et sérieux au sens du premier alinéa de l'article 15.

Entrée en vigueur le 25 novembre 2018

Commentaires19


Mme Sandrine Le Feur · Questions parlementaires · 1er juin 2021

L'article 8-2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 dispose que lorsque la victime de violences conjugales quitte le logement, elle « en informe le bailleur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, accompagnée de la copie de l'ordonnance de protection [...] ou de la copie d'une condamnation pénale ». […] Cet article précise que la solidarité du locataire victime des violences prend fin « le lendemain du jour de la première présentation du courrier [...] pour les dettes nées à compter de cette date ». […]

 Lire la suite…
Voir les commentaires indexés sur Doctrine qui citent cet article
Vous avez déjà un compte ?Connexion

Décisions21


1Cour d'appel d'Aix-en-Provence, Chambre 1 2, 6 octobre 2022, n° 21/12909
Infirmation partielle

[…] Chambre 1-2 […] Par application de l'article 8 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, I. – La colocation est définie comme la location d'un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale, et formalisée par la conclusion d'un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur, à l'exception de la location consentie exclusivement à des époux ou à des partenaires liés par un pacte civil de solidarité au moment de la conclusion initiale du contrat.

 Lire la suite…
  • Bail·
  • Solidarité·
  • Adresses·
  • Nullité·
  • Clause resolutoire·
  • Ordonnance·
  • Assignation·
  • Paiement·
  • Commandement de payer·
  • Logement

2Cour d'appel de Versailles, 14e chambre, 22 juin 2023, n° 22/07179
Infirmation partielle

[…] Dans ses dernières conclusions déposées le 7 mai 2023 auxquelles il convient de se reporter pour un exposé détaillé de ses prétentions et moyens, Mme [M] demande à la cour, au visa de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, des articles 654, 655 et 689 du code de procédure civile et de l'article 1728 du code civil, de : […] Subsidiairement, elle sollicite la désolidarisation du bail en raison des violences conjugales dont elle a été victime, affirmant qu'en vertu de l'article 8-2 de la loi du 6 juillet 1989, la solidarité entre les conjoints a pris fin le 12 mars 2021, lorsqu'elle a quitté le logement.

 Lire la suite…
  • Habitat·
  • Commandement de payer·
  • Indemnité d 'occupation·
  • Loyers, charges·
  • Sociétés·
  • Bail·
  • Ordonnance·
  • Violence conjugale·
  • Indemnité·
  • Titre

3Cour d'appel de Nancy, 2e chambre, 5 octobre 2023, n° 22/02387
Infirmation partielle

[…] Enfin, l'article 8-2 de la loi du 6 juillet 1989 précise que lorsque le conjoint du locataire quitte le logement en raison des violences exercées au sein du couple, il en informe le bailleur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, accompagnée de la copie de l'ordonnance de protection délivrée par le juge aux affaires familiales dont il bénéficie et préalablement notifiée à l'autre membre du couple ou de la copie d'une condamnation pénale de ce dernier pour des faits de violence commises à son encontre.

 Lire la suite…
  • Loyer·
  • Locataire·
  • Logement·
  • Dette·
  • Jugement·
  • Appel·
  • Aide juridictionnelle·
  • Commandement·
  • Bailleur·
  • Résiliation du bail
Voir les décisions indexées sur Doctrine qui citent cet article
Vous avez déjà un compte ?Connexion

Documents parlementaires16

Cet amendement vise à mettre un terme à la clause de solidarité en cas de violences conjugales. Cette pratique reste à ce jour, uniquement basée sur le volontariat des bailleurs de l'appliquer. Ainsi des femmes battues ont été contraintes, par leur bailleur, de s'acquitter des dettes locatives de leur ancien conjoint, nées pourtant après leur départ. Pour cela, la situation de violences conjugales doit faire l'objet d'un document opposable au bailleur. Le présent amendement propose que le juge aux affaires familiales délivre une ordonnance de protection afin d'engendrer le terme de la … Lire la suite…
Cet amendement vise à mettre fin à la clause de solidarité en cas de violences conjugales. Si les bailleurs sont incités depuis 2007 à lever la clause de solidarité, cette pratique repose uniquement sur la base du volontariat. Malheureusement, il semblerait qu'à plusieurs reprises des femmes battues ont été contraintes par leur bailleur de s'acquitter des dettes de leur ancien conjoint, nées pourtant après leur départ. Lire la suite…
Cet amendement vise à remplacer les notions de « violences conjugales » et de « violences domestiques », qui ne sont pas consacrées dans le code civil ou dans le code pénal, par des notions utilisées au sein des articles relatifs à l'ordonnance de protection (article 515-19 et suivants du code civil). Il étend également le dispositif aux hypothèses dans lesquelles les violences sont exercées sur les enfants qui résident avec le couple, ces violences entrant dans le champ de la délivrance d'une ordonnance de protection par le juge aux affaires familiales. Enfin, cet amendement rééquilibre … Lire la suite…
Voir les documents parlementaires qui traitent de cet article
Vous avez déjà un compte ?Connexion