Loi Barnier - Loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement

Sur la loi

Entrée en vigueur : 3 février 1995
Dernière modification : 21 juillet 1999
Codes visés : Code de la santé publique, Code de la voirie routière et 11 autres
Directives transposées :

Commentaires+500


1Fonds de prévention des risques naturels majeurs : hausse de certaines contributions
Cheuvreux · 26 juin 2023

Ce fonds, créé par la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement, permet de soutenir des mesures de prévention ou de protection des personnes et des biens exposés aux risques naturels majeurs. Ce dernier peut être mobilisé par les collectivités territoriales, les petites entreprises, les particuliers, les établissements publics fonciers et les services de l'État. […]

 

2Fonds Barnier : modification des modalités de financement
www.seban-associes.avocat.fr · 11 mai 2023

Le FPRNM, également appelé fonds « Barnier » car créé par la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement, dite loi « Barnier », vise à soutenir des mesures de prévention ou de protection des personnes et des biens exposés aux risques naturels. Il contribue ainsi au financement de diverses mesures selon les modalités définies aux articles R. 561-11 et suivants du Code de l'environnement.

 

3Conclusions du rapporteur public sur l'affaire n°463563
Conclusions du rapporteur public · 9 décembre 2022

Les avis contentieux rendus par la Cour de cassation en vertu de la loi du 15 mai 1991, qui transpose à l'ordre judiciaire les dispositions applicables à l'ordre administratif depuis la loi du 31 décembre 198717, laissent une place aux intervenants, […] la nature des interdictions qui sont applicables, leur durée ainsi que les parties du territoire et les périodes de l'année où elles s'appliquent. 54 Lois n°95-101 du 2 février 1995 relative […] Lors de la discussion du premier projet de loi, la disposition destinée à transposer le régime de dérogation n'avait pu être adoptée (art. 36 quater, V adopté en première lecture au Sénat puis supprimé).

 

Décisions438


1Tribunal administratif de Martinique, 21 mai 2001, n° 0100239

Non-lieu à statuer — 

[…] que les aléas et risques relevés dans l'atlas des risques édité par le BRGM ne sauraient être opposés, ce document ne constituant qu'une base de travail, un document d'étude et de réflexion, dans le cadre de l'élaboration d'un plan de prévision des risques institué par la loi du 2 février 1995, lequel doit être approuvé après enquête publique par arrêté préfectoral, ce qui n'est pas le cas ; que la procédure prévue par l'article 40.2 de la loi modifiée du 22 juillet 1987, […]

 

2Tribunal administratif de Poitiers, 23 juin 2016, n° 1401876

Rejet — 

[…] le dossier « Eléments de mémoire sur la tempête du 27 décembre 1999, Dossier départemental sur les risques majeurs de la Charente-Maritime » établit également que l'Etat avait connaissances des risques de tempête et de submersions marines ; l'Etat avait obligation, depuis la loi n°95-101 du 2 février 1995 relative à la protection de l'environnement, d'élaborer des plans de prévention des risques naturels prévisibles conformément à l'article L. 562-1 du code de l'environnement ; à la date à laquelle il a acquis ses biens et, en toute hypothèse, […]

 

3Tribunal administratif de Limoges, 10 juillet 2014, n° 1201716

Annulation — 

[…] — elle bénéficie d'un agrément au titre de l'article 40 de la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, selon arrêté préfectoral du 7 mars 1978 ; cet agrément n'avait pas expiré lors de l'introduction de la requête et a, en tout état de cause, été renouvelé le 12 mars 2013 ;

 

Document parlementaire0

Doctrine propose ici les documents parlementaires sur les articles modifiés par les lois à partir de la XVe législature (2017).

Versions du texte

Article
Art. 1er. - Le livre II nouveau du code rural est ainsi modifié et complété:
I. - L'article L. 200-1 est ainsi rédigé:
<< Art. L. 200-1. - Les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, les espèces animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation.
<< Leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état et leur gestion sont d'intérêt général et concourent à l'objectif de développement durable qui vise à satisfaire les besoins de développement des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Elles s'inspirent, dans le cadre des lois qui en définissent la portée, des principes suivants:
<< - le principe de précaution, selon lequel l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l'environnement à un coût économiquement acceptable;
<< - le principe d'action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à l'environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable;
<< - le principe pollueur-payeur, selon lequel les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur;
<< - le principe de participation, selon lequel chaque citoyen doit avoir accès aux informations relatives à l'environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses. >> II. - Il est inséré un article L. 200-2 ainsi rédigé:
<< Art. L. 200-2. - Les lois et règlements organisent le droit de chacun à un environnement sain et contribuent à assurer un équilibre harmonieux entre les zones urbaines et les zones rurales.
<< Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde et de contribuer à la protection de l'environnement.
<< Les personnes publiques et privées doivent, dans toutes leurs activités, se conformer aux mêmes exigences. >>

TITRE Ier

DISPOSITIONS RELATIVES A LA PARTICIPATION DU PUBLIC ET DES ASSOCIATIONS EN MATIERE D'ENVIRONNEMENT

CHAPITRE Ier

De la consultation du public et des associations en amont des décisions

d'aménagement

Article
Art. 2. - Sans préjudice des dispositions de la loi no 83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l'environnement et de l'article L. 300-2 du code de l'urbanisme, pour les grandes opérations publiques d'aménagement d'intérêt national de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics et des sociétés d'économie mixte présentant un fort enjeu socio-économique ou ayant un impact significatif sur l'environnement, un débat public peut être organisé sur les objectifs et les caractéristiques principales des projets, pendant la phase de leur élaboration.
Il est créé une commission dite << Commission nationale du débat public >>. Cette commission peut être saisie conjointement par les ministres dont dépendent les projets pouvant donner lieu à débat public et par le ministre chargé de l'environnement ainsi que, pour les projets des collectivités territoriales ou de leurs établissements publics, par le ministre chargé des collectivités locales après consultation desdites collectivités territoriales.
La Commission nationale du débat public peut aussi être saisie par au moins vingt députés ou vingt sénateurs ainsi que par les conseils régionaux territorialement concernés par le projet.
Les associations agréées de protection de l'environnement mentionnées à l'article L. 252-1 du code rural, exerçant leur activité sur l'ensemble du territoire national, peuvent demander à la commission de se saisir d'un projet tel que défini au premier alinéa.
Lorsque la commission est saisie, elle consulte les ministres concernés.
La Commission nationale du débat public est composée, à parts égales:
- de parlementaires et d'élus locaux;
- de membres du Conseil d'Etat et des juridictions de l'ordre administratif et judiciaire;
- de représentants d'associations agréées de protection de l'environnement exerçant leur activité sur l'ensemble du territoire national, de représentants des usagers et de personnalités qualifiées.
Elle est présidée par un conseiller d'Etat en activité ou honoraire.
La Commission nationale du débat public constitue pour chaque projet une commission particulière présidée par un de ses membres, qui organise le débat public.
Les personnes intéressées à l'opération à titre personnel ou en raison de leurs fonctions ne peuvent faire partie de la commission particulière chargée d'organiser le débat public sur ladite opération.
A l'issue du débat public, le président de la Commission nationale dresse un bilan de ce débat et en publie le compte rendu, qui est mis à la disposition du commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête.
Un décret en Conseil d'Etat précise, en tant que de besoin, les conditions d'application du présent article, et notamment le stade d'élaboration du projet avant lequel le débat peut être organisé, les conditions de nomination du président et des membres de la commission et les conditions dans lesquelles le maître d'ouvrage peut être appelé à contribuer au financement du déroulement du débat public.
Article
Art. 3. - La loi no 83-630 du 12 juillet 1983 précitée est ainsi modifiée et complétée:
I. - Le troisième alinéa de l'article 2 est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés:
<< Une liste d'aptitude est établie pour chaque département par une commission présidée par le président du tribunal administratif ou le magistrat qu'il délègue. Cette liste est rendue publique et fait l'objet d'au moins une révision annuelle.
<< Le président du tribunal administratif désigne le commissaire enquêteur ou les membres de la commission d'enquête parmi les personnes figurant sur les listes d'aptitude. Son choix n'est pas limité aux listes des départements faisant partie du ressort du tribunal.
<< A la demande du commissaire enquêteur ou du président de la commission d'enquête et lorsque les spécificités de l'enquête l'exigent, le président du tribunal administratif ou le magistrat qu'il délègue peut désigner un expert chargé d'assister le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête. Le coût de cette expertise est à la charge du maître d'ouvrage.
<< Un décret précise les modalités d'application du présent article. >> II. - L'article 3 est complété par un alinéa ainsi rédigé:
<< Nonobstant les dispositions du titre Ier de la loi no 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d'amélioration des relations entre l'administration et le public et diverses dispositions d'ordre administratif, social et fiscal, le dossier d'enquête publique est communicable aux frais des associations de protection de l'environnement agréées au titre de l'article L. 252-1 du code rural. >> III. - L'article 8 bis est abrogé.
IV. - Le troisième alinéa de l'article 4 est ainsi rédigé:
<< Il peut organiser, sous sa présidence, une réunion d'information et d'échange avec le public en présence du maître d'ouvrage. >> V. - L'article 6 est complété par deux alinéas ainsi rédigés:
<< Les dispositions de l'alinéa précédent s'appliquent également lorsqu'une décision a été prise sans que l'enquête publique requise par la présente loi ait eu lieu.
<< Tout projet d'une collectivité territoriale ou d'un groupement de collectivités territoriales ayant donné lieu à des conclusions défavorables du commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête doit faire l'objet d'une délibération de l'organe délibérant de la collectivité ou du groupement concerné. >>