Loi n° 46-2064 du 25 septembre 1946 ouvrant un recours en révision contre les condamnations prononcées pour outrages aux bonnes moeurs commis par la voie du livre.
Sur la loi
Entrée en vigueur : | 26 septembre 1946 |
---|---|
Dernière modification : | 26 septembre 1946 |
Versions du texte
La révision d'une condamnation prononcée pour outrage aux bonnes moeurs commis par la voie du livre pourra être demandée vingt ans après que le jugement sera devenu définitif.
Le droit de demande de révision appartiendra exclusivement à la société des gens de lettres de France agissant soit d'office, soit à la requête de la personne condamnée, et, si cette dernière est décédée, à la requête de son conjoint, de l'un de ses descendants ou, à leur défaut, du parent le plus rapproché en ligne collatérale.
La Cour de cassation, chambre criminelle, sera saisie de cette demande par son procureur général, en vertu de l'ordre exprès que le ministre de la justice lui aurait donné. Elle statuera définitivement sur le fond, comme juridiction de jugement investie d'un pouvoir souverain d'appréciation.
Le droit de demande de révision appartiendra exclusivement à la société des gens de lettres de France agissant soit d'office, soit à la requête de la personne condamnée, et, si cette dernière est décédée, à la requête de son conjoint, de l'un de ses descendants ou, à leur défaut, du parent le plus rapproché en ligne collatérale.
La Cour de cassation, chambre criminelle, sera saisie de cette demande par son procureur général, en vertu de l'ordre exprès que le ministre de la justice lui aurait donné. Elle statuera définitivement sur le fond, comme juridiction de jugement investie d'un pouvoir souverain d'appréciation.
Par le Président du Gouvernement provisoire de la République :
GEORGES BIDAULT.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, M. E. NAEGELEN.
Le ministre de l'éducation nationale, PIERRE-HENRI TEITGEN.
GEORGES BIDAULT.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, M. E. NAEGELEN.
Le ministre de l'éducation nationale, PIERRE-HENRI TEITGEN.
Commentaire
0 Décision
Aucune décision indexée sur Doctrine ne cite cette loi.
0 Document parlementaire
Aucun document parlementaire ne cite cette loi.
Doctrine propose ici les documents parlementaires sur les articles modifiés par les lois à partir de la XVe législature.
Enfin,il faut lire le rapport et la décision de la Cour de cassation révisant le Jugement du Tribunal Correctionnel de la SEINE près de cent ans après. Révision du jugement du Tribunal correctionnel de la Seine du 25 août 1857 ayant condamné Charles BAUDELAIRE pour délit d'outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs à raison de la publication du recueil « Les Fleurs du Mal » COUR DE CASSATION (Chambre criminelle) 31 mai 1949 Présidence de M. Battestini La Cour de cassation, Chambre criminelle, a été saisie par son procureur général, d'ordre du ministre de la Justice …
Lire la suite…