Ordonnance n° 45-2658 du 2 novembre 1945
Article 29 de l'Ordonnance n° 45-2658 du 2 novembre 1945 relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en FranceAbrogé
Les références de ce texte après la renumérotation sont les articles : Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L431-1 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L441-1 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L431-3 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L411-6 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L411-1 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L421-1 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L411-3 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L411-2 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L421-4 (VT), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L411-4 (M), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L421-3 (V), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L431-2 (V), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L421-2 (V), Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du - art. L411-5 (M)
Entrée en vigueur le 27 novembre 2003
Modifié par : Loi n°2003-1119 du 26 novembre 2003 - art. 42 () JORF 27 novembre 2003
Le regroupement ne peut être refusé que pour l'un des motifs suivants :
1° Le demandeur ne justifie pas de ressources stables et suffisantes pour subvenir aux besoins de sa famille. Sont prises en compte toutes les ressources du demandeur et de son conjoint indépendamment des prestations familiales. Les ressources doivent atteindre un montant au moins égal au salaire minimum de croissance mensuel ;
2° Le demandeur ne dispose ou ne disposera à la date d'arrivée de sa famille en France d'un logement considéré comme normal pour une famille comparable vivant en France.
Peut être exclu du regroupement familial :
1° Un membre de la famille dont la présence en France constituerait une menace pour l'ordre public ;
2° Un membre de la famille atteint d'une maladie inscrite au règlement sanitaire international ;
3° Un membre de la famille résidant sur le territoire français ;
Le regroupement familial est sollicité pour l'ensemble des personnes désignées aux alinéas précédents. Un regroupement partiel peut être autorisé pour des motifs tenant à l'intérêt des enfants.
(Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par décision du Conseil constitutionnel n° 93-325 DC du 13 août 1993.)
L'enfant pouvant bénéficier du regroupement familial est celui qui répond à la définition donnée à l'avant-dernier alinéa de l'article 15.
(Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par décision du Conseil constitutionnel n° 93-325 DC du 13 août 1993.)
II. - L'autorisation d'entrer sur le territoire dans le cadre de la procédure du regroupement familial est donnée par le représentant de l'Etat dans le département après vérification des conditions de logement et de ressources par le maire de la commune de résidence de l'étranger ou le maire de la commune où il envisage de s'établir.
Pour procéder à la vérification des conditions de logement et de ressources, le maire examine les pièces justificatives requises dont la liste est déterminée par décret. Des agents spécialement habilités des services de la commune chargés des affaires sociales ou du logement ou, à la demande du maire, des agents de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations peuvent pénétrer dans le logement. Ils doivent s'assurer au préalable du consentement écrit de son occupant. En cas de refus de l'occupant, les conditions de logement permettant le regroupement familial sont réputées non remplies. Lorsque ces vérifications n'ont pas pu être effectuées parce que le demandeur ne disposait pas encore du logement nécessaire au moment de la demande, le regroupement familial peut être autorisé si les autres conditions sont remplies et après que le maire a vérifié sur pièces les caractéristiques du logement et la date à laquelle le demandeur en aura la disposition.
A l'issue de l'instruction, le maire émet un avis motivé. Cet avis est réputé favorable à l'expiration d'un délai de deux mois à compter de la communication du dossier par le préfet. Le dossier est transmis à l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations qui peut demander à ses agents de procéder, s'ils ne l'ont déjà fait, à des vérifications sur place dans les conditions prévues à l'alinéa précédent.
Le représentant de l'Etat dans le département statue sur la demande dans un délai de six mois à compter du dépôt par l'étranger du dossier complet de cette demande. Il informe le maire de la décision rendue.
La décision du représentant de l'Etat dans le département autorisant l'entrée des membres de la famille sur le territoire national est caduque si le regroupement n'est pas intervenu dans un délai fixé par voie réglementaire. En cas de mise en oeuvre de la procédure du sursis à l'octroi d'un visa prévue aux deux derniers alinéas de l'article 34 bis, ce délai ne court qu'à compter de la délivrance du visa.
III. - Les membres de la famille entrés régulièrement sur le territoire français au titre du regroupement familial reçoivent de plein droit une carte de séjour temporaire, dès qu'ils sont astreints à la détention d'un titre de séjour.
IV. - En cas de rupture de la vie commune, la carte de séjour temporaire qui a été remise au conjoint d'un étranger peut, pendant les deux années suivant sa délivrance, faire l'objet d'un retrait ou d'un refus de renouvellement. Lorsque la rupture de la vie commune est antérieure à la délivrance du titre, le préfet ou, à Paris, le préfet de police, refuse de délivrer la carte de séjour temporaire.
Toutefois, lorsque la communauté de vie a été rompue à l'initiative de l'étranger à raison des violences conjugales qu'il a subies de la part de son conjoint, le préfet peut accorder le renouvellement du titre.
IV bis. - Le titre de séjour d'un étranger qui n'entre pas dans les catégories visées à l'article 25 et à l'article 26 peut faire l'objet d'un retrait lorsque son titulaire a fait venir son conjoint ou ses enfants en dehors de la procédure du regroupement familial. La décision de retrait du titre de séjour est prise après avis de la commission du titre de séjour visée à l'article 12 quater.
V. - Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article.
Commentaires
[…] s'il est saisi, le juge des libertés et de la détention doit ordonner la mise en liberté immédiate de la personne placée en détention provisoire, selon les modalités prévues par l'article 147, dès que les conditions prévues à l'article 144 et au présent article ne sont plus remplies. […] L'ordonnance mentionnée au présent alinéa peut faire l'objet du recours prévu à l'article 187-1. […] Elle est assimilée à une détention provisoire au sens de l'article 149 du présent code et de l'article 24 du code pénal. […] Considérant que l'article 23 de la loi insère dans l'ordonnance du 2 novembre 1945 des articles 29, 30 et 30 bis constituant un chapitre VI, intitulé : « Du regroupement familial » ; […]
Lire la suite…The Court therefore concludes that the application is not manifestly illfounded within the meaning of Article 35 § 3 of the Convention. […] In view of the above, it is appropriate to discontinue the application of Article 29 § 3 of the Convention. […]
Lire la suite…Décisions
[…] Vu l'ordonnance n° 45-2658 du 2 novembre 1945 modifiée ; […] une instabilité de sa situation professionnelle ; que, dans ces conditions, M. et M me Y… devaient être regardés comme satisfaisant aux conditions posées par l'article 29 de l'ordonnance du 2 novembre 1945 ; que la décision du 2 février 1995 refusant d'accorder à M me Y… le titre de séjour sollicité, qui reposait sur une inexacte appréciation des faits, était entachée d'excès de pouvoir, […]
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[…] Considérant qu'aux termes des dispositions alors applicables de l'article 29 de l'ordonnance susvisée n° 45-2658 du 2 novembre 1945 relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France : « Le regroupement ne peut être refusé que pour l'un des motifs suivants : 1° Le demandeur ne justifie pas de ressources stables et suffisantes pour subvenir aux besoins de sa famille. Sont prises en compte toutes les ressources du demandeur et de son conjoint indépendamment des prestations familiales. Les ressources doivent atteindre un montant au moins égal au salaire minimum de croissance mensuel » ;
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3. Conseil d'Etat, 10 SS, du 6 décembre 2002, 223317, inédit au recueil Lebon
[…] Vu l'ordonnance n° 45-2658 du 2 novembre 1945 modifiée ; […] Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que M. X…, de nationalité comorienne, s'est maintenu sur le territoire plus d'un mois après la notification, le 31 mars 2000, de la décision du 29 mars 2000 du préfet des Yvelines lui refusant un titre de séjour et l'invitant à quitter le territoire ; qu'il était ainsi dans le cas prévu par les dispositions précitées du 3° du I de l'article 22 de l'ordonnance du 2 novembre 1945 où le préfet peut décider la reconduite d'un étranger à la frontière ;
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Constitutionnalité de la disposition contestée .................................... 29 A. […] Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ......................................... 29 - Article 16 .......................................................................................................................................... 29 2. […] Constitution du 4 octobre 1958 .................................................................................... 29 - Article 34 .......................................................................................................................................... 29 B. […]
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