Part. 1 - Sources du droit fiscal international / Ss-part. 2 - Sources du droit de l’UE / Chap. 1 - L’influence en matière fiscales des principes protégés par le droit primaire / Sect. 2 - La prohibition des aides d’État
Section 2 - La prohibition des aides d’État
Depuis le Traité de Rome, les règles de concurrence du traité incluent une prohibition des aides accordées aux entreprises au moyen de ressources d’État. À défaut d’avoir été notifiées à la Commission européenne et autorisées par celles-ci, de telles aides ne peuvent en principe être mises à exécution par les États membresi : une telle mise à exécution entraîne en principe l’obligation de récupérer auprès de l’entreprise l’aide illégalement versée (ou, lorsque l’aide est finalement autorisée par la Commission après mise à exécution, de récupérer des intérêts afférents à la période d’illégalitéi).
Ce principe a deux conséquences sur les règles fiscales. En premier lieu, les avantages fiscaux octroyés aux entreprises sont susceptibles d’être qualifiés d’aide d’État et, dès lors, soumis en principe à cette obligation de notification. En second lieu, les impôts visant à financer l’octroi d’aides budgétaires à des entreprises courent le risque d’être regardés comme faisant partie intégrante d’un régime d’aide d’État et, à ce titre, également soumis à l’obligation de notification.
Remarque
Pour une analyse plus détaillée des conséquences du droit des aides d’État sur les règles fiscales, il est renvoyé à la partie 9 de la présente encyclopédie (E. Glaser, Aides d’État, n° 900010 et s.).