Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 17 mars 1981, 79-14.117, Publié au bulletin

  • Défendeur ayant la qualité de commerçant·
  • Institut musulman de la mosquée de paris·
  • Exercice habituel d'actes de commerce·
  • Constatations suffisantes·
  • Livres de commerce·
  • Preuve litterale·
  • Associations·
  • Opposabilité·
  • Association·
  • Commercant

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Une Cour d’appel qui constate qu’une association religieuse régie par la loi du 1er juillet 1901 dispose d’une boucherie destinée à permettre aux fidèles de se procurer de la viande préparée conformément à leurs préceptes religieux et qui exploite ainsi directement un établissement à but lucratif et fait de façon habituelle des actes de commerce, peut en déduire qu’en raison de cette activité l’association est soumise aux règles de preuve du droit commercial.

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Sur la décision

Référence :
Cass. com., 17 mars 1981, n° 79-14.117, Bull. civ. IV, N. 149
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 79-14117
Importance : Publié au bulletin
Publication : Bulletin des arrêts Cour de Cassation Chambre commerciale N. 149
Décision précédente : Cour d'appel de Paris, 8 mai 1979
Précédents jurisprudentiels : Confère :
Cour de Cassation (Chambre commerciale ) 19/11/1975 Bulletin 1975 IV N. 275 p.227 (REJET) et l'arrêt cité
Textes appliqués :
Code de commerce 1

Code de commerce 11

Code de commerce 638

Code de commerce 8

LOI 1901-07-01

Dispositif : REJET
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007006995
Lire la décision sur le site de la juridiction

Sur les parties

Note : Cet arrêt était rédigé entièrement en majuscules. Pour plus de lisibilité, nous l’avons converti en minuscules. Néanmoins, ce processus est imparfait et explique l’absence d’accents et de majuscules sur les noms propres.

Texte intégral

Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :

Attendu qu’il resulte des enonciations de l’arret attaque (paris, 9 mai 1979) que l’institut musulman de la mosquee de paris (l’institut musulman), cree sous la forme d’une association regie par la loi du 1er juillet 1901, dispose d’un magasin qui permet aux musulmans de se procurer de la viande preparee conformement aux preceptes de la loi coranique ; que pour son approvisionnement l’institut s’est adresse a lahoucine qui exerce la profession de boucher ; que ce dernier, se disant creancier d’une somme importante pour livraisons effectuees du 10 octobre 1970 au 23 novembre 1971, fit assigner l’institut musulman et boubakeur, recteur de cet institut en paiement de cette somme ;

Attendu qu’il est fait grief a l’arret d’avoir declare une association debitrice de son fournisseur en se fondant sur les livres de commerce produits par ce dernier, alors que, selon le pourvoi, d’une part, faute d’avoir recherche si l’association tirait un profit quelconque de ses operations, la cour d’appel n’a pas legalement caracterise une activite commerciale et n’a pas mis la cour de cassation en mesure d’exercer son controle, et alors que, d’autre part, le benefice de l’article 1329 du code civil ne saurait etre oppose qu’aux personnes physiques ou morales ayant le statut de commercant et non aux personnes civiles faisant accessoirement des actes de commerce ;

Mais attendu que la cour d’appel ayant constate que l’institut musulman et son recteur ont exploite directement un etablissement a but lucratif et fait ainsi de facon habituelle des actes de commerce, a pu en deduire qu’en raison de cette activite l’institut musulman et son recteur pouvaient se voir opposer les livres de commerces de lahoucine ; que le moyen n’est pas fonde ;

Par ces motifs :

Rejette le pourvoi forme contre l’arret rendu le 9 mai 1979 par la cour d’appel de paris.

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Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 17 mars 1981, 79-14.117, Publié au bulletin