Cour de Cassation, Chambre civile 2, du 3 mai 1995, 93-13.358, Publié au bulletin

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Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

L’introduction de la demande en divorce ne confère pas aux époux, encore dans les liens du mariage, une immunité privant de leurs effets normaux les faits dont ils peuvent se rendre coupables l’un envers l’autre après l’ordonnance de non-conciliation.

Commentaires3

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Village Justice · 25 septembre 2017

Le déroulement de l'audience de conciliation devant le juge aux affaires familiales. Qu'est-ce que l'audience de conciliation ? Conformément à l'article 252 du Code civil, l'audience de conciliation a pour but de concilier les époux tant sur le principe du divorce que sur ses conséquences. La tentative de conciliation est-elle obligatoire ? La tentative de conciliation est obligatoire pour les divorces contentieux, à savoir le divorce par acceptation du principe de la rupture du mariage, le divorce pour altération du lien conjugal, le divorce pour faute (article 229 du Code civil). …

 

michelebaueravocatbordeaux.fr · 8 mars 2014

J'ai engagé(e) une procédure de divorce, est-ce que je peux enfin vivre avec mon amant ou ma maîtresse ? Une question nous est souvent posée: est-ce que le seul fait d'engager la procédure de divorce et de passer devant le juge pour fixer les mesures provisoires me ferait bénéficier d'une immunité et me permet de vivre avec mon amant ou ma maîtresse ? En bref, est-ce qu'à la suite de l'audience de non conciliation et de l'ordonnance de non conciliation des fautes peuvent être commises telle que l'infidélité ? La réponse: si vous n'avez pas signé de procès …

 

michelebaueravocatbordeaux.fr

J'ai engagé(e) une procédure de divorce, est-ce que je peux enfin vivre avec mon amant ou ma maîtresse ? Une question nous est souvent posée: est-ce que le seul fait d'engager la procédure de divorce et de passer devant le juge pour fixer les mesures provisoires me ferait bénéficier d'une immunité et me permet de vivre avec mon amant ou ma maîtresse ? En bref, est-ce qu'à la suite de l'audience de non conciliation et de l'ordonnance de non conciliation des fautes peuvent être commises telle que l'infidélité ? La réponse: si vous n'avez pas signé de procès verbal d'acceptation du …

 
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Sur la décision

Référence :
Cass. 2e civ., 3 mai 1995, n° 93-13.358, Bull. 1995 II N° 130 p. 75
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 93-13358
Importance : Publié au bulletin
Publication : Bulletin 1995 II N° 130 p. 75
Décision précédente : Cour d'appel de Paris, 7 mars 1993
Précédents jurisprudentiels : A rapprocher :
Chambre civile 2, 02/10/1980, Bulletin 1980, II, n° 192, p. 131 (cassation), et les arrêts cités.
Dispositif : Rejet.
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007034077
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Sur les parties

Texte intégral

Sur le moyen unique :

Attendu qu’il est fait grief à l’arrêt attaqué (Paris, 8 mars 1993) qui a prononcé le divorce des époux X… à leurs torts partagés d’avoir accueilli la demande de la femme alors que, selon le moyen, pendant la communauté de résidence familiale les époux exécutent leur devoir mutuel de communauté de vie et les obligations qui y sont liées, notamment le devoir de fidélité ; que l’ordonnance de non-conciliation les autorisant à résider séparément met fin à cette communauté de vie et à certaines des obligations qui en découlent même si les époux sont encore juridiquement dans les liens du mariage ; qu’en se fondant sur le concubinage de M. X… établi à partir de 1986 et la naissance à cette date d’un enfant pour en déduire que ces faits avaient rendu intolérable le maintien de la vie commune, sans rechercher si cette vie commune et l’obligation de fidélité qui y est liée, n’avaient pas cessé depuis 1984, par l’effet de l’ordonnance de non-conciliation ayant autorisé les époux X… à résider séparément, la cour de Paris a privé sa décision de base légale au regard de l’article 242 du Code civil ;

Mais attendu que l’introduction de la demande en divorce ne confère pas aux époux, encore dans les liens du mariage, une immunité privant de leurs effets normaux les faits dont ils peuvent se rendre coupables l’un envers l’autre après l’ordonnance de non-conciliation ;

Qu’il en résulte que c’est dans l’exercice de son pouvoir souverain d’appréciation que la cour d’appel a retenu que le concubinage de M. X… constituait une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage rendant intolérable le maintien de la vie commune ; d’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi.

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