Arrêt Casanova, Conseil d'Etat, du 29 mars 1901, 94580, publié au recueil Lebon

  • Pouvoirs du conseil municipal·
  • Organes de la commune·
  • Conseil municipal·
  • Nullité de droit·
  • Délibérations·
  • Délibération·
  • Commune·
  • Médecin·
  • Pauvre·
  • Contribuable

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Si le conseil municipal peut dans des circonstances exceptionnelles, intervenir pour assurer des soins médicaux aux habitants qui en sont privés, il ne peut, en l’absence de toute circonstance de cette nature et dans une commune où exercent deux médecins, allouer un traitement annuel à un médecin communal chargé de soigner gratuitement tous les habitants pauvres ou riches indistinctement.

Lorsqu’une délibération a pour objet l’inscription d’une dépense au budget de la commune, tout contribuable a intérêt à faire déclarer cette délibération nulle de droit et par suite, a qualité pour demander au préfet et, en appel, au Conseil d’Etat de prononcer cette nullité.

Chercher les extraits similaires

Commentaires20

Augmentez la visibilité de votre blog juridique : vos commentaires d’arrêts peuvent très simplement apparaitre sur toutes les décisions concernées. 

www.dandan-avocat.com · 7 janvier 2024

Vous êtes libre de créer, de gérer, de dissoudre ou d'adhérer à une association. ​ Une association est une personne morale, elle a donc une personnalité juridique et la question qui se pose est donc la suivante : une association peut-elle avoir intérêt à agir devant le juge administratif ? ​ Définitions de l'intérêt à agir devant le juge administratif ​ L'association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices (Art. 1 loi du 1er …

 

www.ahavocats.fr · 8 avril 2020

Par un arrêt en date du 27 mars 2020 relatif à un avenant à un contrat de concession de distribution d'électricité, le Conseil d'Etat précise les conditions dans lesquelles un contribuable local peut se voir reconnaitre intérêt à agir dans le cadre d'un recours en contestation de la validité d'un contrat administratif en vertu de la jurisprudence dite « Tarn-et-Garonne ». En l'espèce était contesté un avenant à un contrat de concession relatif au développement et à l'exploitation du réseau d'électricité de la communauté urbaine du Grand Nancy (devenue métropole du Grand Nancy) signé avec …

 
Testez Doctrine gratuitement
pendant 7 jours
Vous avez déjà un compte ?Connexion

Sur la décision

Référence :
CE, 29 mars 1901, n° 94580, Lebon
Juridiction : Conseil d'État
Numéro : 94580
Importance : Publié au recueil Lebon
Type de recours : Recours pour excès de pouvoir
Dispositif : Annulation totale
Identifiant Légifrance : CETATEXT000007635142
Identifiant européen : ECLI:FR:CEORD:1901:94580.19010329

Texte intégral

Vu la requête présentée par les sieurs Y…, X… Carlos médecins, X… Jacques , Z… notaire, Balisoni, Peretti, Colonna d’Z…, A… Barthélémy , Z… Jean Baptiste , A… Alexandre , A… Jacques et Poggi, tous contribuables de la commune d’Olmeto et y demeurant, ladite requête enregistrée au Secrétariat du Contentieux du Conseil d’Etat le 16 février 1898 et tendant à ce qu’il plaise au Conseil annuler : 1° une délibération en date du 4 novembre 1897, par laquelle, le conseil municipal d’Olmeto a voté un crédit de 2.000 francs, pour le traitement d’un médecin, devant donner gratuitement ses soins à tous les habitants de la commune, pauvres et riches indistinctement ; 2° un arrêté du préfet de la Corse du 15 novembre suivant, refusant de déclarer la nullité de la délibération précitée et approuvant l’ouverture du crédit ci-dessus au budget de la commune ; Vu les lois des 5 avril 1884 et 15 juillet 1893 ;
Sur la fin de non-recevoir tirée du défaut d’intérêt des requérants, autres que le sieur X…, médecin à Olmeto ; Considérant que la délibération attaquée a pour objet l’inscription d’une dépense au budget de la commune d’Olmeto ; que les requérants contribuables dans cette commune, ont intérêt en cette qualité, à faire déclarer cette délibération nulle de droit et qu’ils sont ainsi parties intéressées, dans le sens de l’article 65 de la loi susvisée du 5 avril 1884 ;
Au fond : Considérant que la délibération attaquée n’a pas été prise en vue d’organiser l’assistance médicale gratuite des indigents, conformément à la loi du 15 juillet 1893 ; que si les conseils municipaux peuvent, dans des circonstances exceptionnelles, intervenir, pour procurer des soins médicaux aux habitants qui en sont privés, il résulte de l’instruction qu’aucune circonstance de cette nature n’existait à Olmeto, où exerçaient deux médecins ; qu’il suit de là que le conseil municipal de ladite commune est sorti de ses attributions en allouant par la délibération attaquée, un traitement annuel de 2.000 francs à un médecin communal chargé de soigner gratuitement tous les habitants pauvres ou riches indistinctement et que c’est à tort que le préfet a approuvé cette délibération ;
DECIDE : Article 1er – La délibération susvisée du Conseil municipal d’Olmeto en date du 4 novembre 1897 est déclarée nulle de droit et, par voie de conséquence, l’arrêté du Préfet de la Corse du 15 novembre 1897 est annulé ; Article 2 – Expédition Intérieur.

Chercher les extraits similaires
highlight
Chercher les extraits similaires
Extraits les plus copiés
Chercher les extraits similaires
Collez ici un lien vers une page Doctrine
Inscrivez-vous gratuitement pour imprimer votre décision
Arrêt Casanova, Conseil d'Etat, du 29 mars 1901, 94580, publié au recueil Lebon