Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 21 janvier 1980, 78-16.308, Publié au bulletin

  • Cautionnement donné par le président directeur général·
  • Intérêt personnel au cautionnement·
  • Cautionnement de la société·
  • Président directeur général·
  • Cautionnement contrat·
  • Compétence matérielle·
  • Caractère commercial·
  • Recherche nécessaire·
  • Tribunal de commerce·
  • Contrat commercial

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Manque de base légale l’arrêt qui, pour rejeter l’exception d’incompétence soulevée par une caution assignée devant le Tribunal de grande instance, relève que lorsque cette caution avait donné sa garantie à une société, la situation financière de celle-ci était bonne et qu’ainsi la caution n’avait pas un intérêt patrimonial personnel déterminant à consentir ce cautionnement pour la bonne marche de la société, sans rechercher si, malgré la situation financière favorable de la société, la caution n’avait pas d’autre motifs d’intérêts personnels à l’opération.

Commentaire0

Augmentez la visibilité de votre blog juridique : vos commentaires d’arrêts peuvent très simplement apparaitre sur toutes les décisions concernées. 

Sur la décision

Référence :
Cass. com., 21 janv. 1980, n° 78-16.308, Bull. civ. IV, N. 33
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 78-16308
Importance : Publié au bulletin
Publication : Bulletin des arrêts Cour de Cassation Chambre commerciale N. 33
Décision précédente : Cour d'appel de Poitiers, 19 septembre 1978
Précédents jurisprudentiels : Confère :
Cour de Cassation (Chambre commerciale ) 04/06/1973 Bulletin 1973 IV N. 191 p. 173 (REJET) .
Cour de Cassation (Chambre commerciale ) 07/07/1969 Bulletin 1969 IV N. 262 p. 249 (REJET) et les arrêts cités .
Cour de Cassation (Chambre commerciale ) 11/06/1976 Bulletin 1976 IV N. 193 p. 167 (REJET) .
Cour de Cassation (Chambre commerciale ) 12/11/1979 Bulletin 1979 IV N. 283 (CASSATION)
Cour de Cassation (Chambre commerciale ) 21/06/1976 Bulletin 1976 IV N. 209 p. 180 (REJET) .
Textes appliqués :
Code de commerce 631
Dispositif : Cassation
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007004961
Lire la décision sur le site de la juridiction

Sur les parties

Note : Cet arrêt était rédigé entièrement en majuscules. Pour plus de lisibilité, nous l’avons converti en minuscules. Néanmoins, ce processus est imparfait et explique l’absence d’accents et de majuscules sur les noms propres.

Texte intégral

Sur le moyen unique, pris en sa premiere branche :

Vu l’article 631 du code de commerce ;

Attendu qu’il resulte des enonciations de l’arret attaque que jacques x…, president du conseil d’administration et directeur general de la societe anonyme siroc (la societe) s’etait, solidairement avec d’autres, porte caution de cette societe aupres de la banque nationale de paris (la banque) ; que le reglement judiciaire de la societe ayant ete prononce, la banque a assigne jacques x… devant le tribunal de grande instance en paiement de la dette dont celle-ci lui etait redevable ; que la cour d’appel pour confirmer la decision de premiere instance qui avait rejete l’exception soulevee par jacques charbonneau qui avait revendique la competence du tribunal de commerce a retenu que, lorsque les cautions avaient accepte de donner leur garantie a la societe, la situation financiere de celle-ci etait bonne et qu’ainsi leur engagement n’etait pas de nature commerciale puisqu’elles n’avaient pas un interet patrimonial personnel determinant a consentir celui-ci pour la bonne marche de la societe ;

Attendu qu’en se determinant ainsi sans rechercher si, malgre la situation financiere favorable de la societe, jacques x… n’avait pas d’autres motifs d’interet personnel a l’operation, la cour d’appel n’a pas donne de base legale a sa decision ;

Et sur le moyen, pris en sa seconde branche :

Vu l’article 455 du nouveau code de procedure civile ;

Attendu que, pour denier au cautionnement en cause le caractere commercial, l’arret a de plus retenu que le seul fait d’etre « societaire » de la societe beneficiaire du cautionnement ne suffisait pas a conferer a celui-ci un tel caractere ;

Attendu qu’en statuant ainsi sans repondre aux ecritures de jacques x… selon lesquelles il etait l’un des principaux actionnaires et l’un des dirigeants de la societe, la cour d’appel n’a pas satisfait aux exigences du texte susvise ;

Par ces motifs :

Casse et annule, mais dans la mesure seulement ou la cour d’appel s’est prononcee a l’egard de jacques x…, l’arret rendu entre les parties le 20 septembre 1978 par la cour d’appel de poitiers ; remet, en consequence, quant a ce, la cause et les parties au meme et semblable etat ou elles etaient avant ledit arret et, pour etre fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de limoges.

Extraits similaires
highlight
Extraits similaires
Extraits les plus copiés
Extraits similaires

Textes cités dans la décision

  1. Code de commerce
  2. Code de procédure civile
Inscrivez-vous gratuitement pour imprimer votre décision
Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 21 janvier 1980, 78-16.308, Publié au bulletin