Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 6 mars 1990, 88-12.477, Publié au bulletin

  • Offre devant être confirmée par le vendeur·
  • Proposition de contrat entre commerçants·
  • Offre d'achat par l'acquéreur·
  • Contrats et obligations·
  • Accord des parties·
  • Définition·
  • Formation·
  • Acceptation·
  • Bon de commande·
  • Ferme

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Entre commerçants, une proposition de contracter ne constitue une offre que si elle indique la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation..

Par son adhésion à la proposition d’un bon de commande précisant que l’offre du vendeur ne devenait définitive et ne constituait un engagement qu’après ratification de sa part, et que toute commande ne serait considérée comme ferme qu’après acceptation par lui, l’acquéreur ne formule qu’une offre d’achat, révocable comme telle jusqu’à ce que la vente devienne parfaite par l’acceptation du vendeur.

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Commentaires3

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Merryl Hervieu · Dalloz Etudiants · 14 décembre 2021

Maître Essie De Kelle · LegaVox · 18 février 2017
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Sur la décision

Référence :
Cass. com., 6 mars 1990, n° 88-12.477, Bull. 1990 IV N° 74 p. 51
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 88-12477
Importance : Publié au bulletin
Publication : Bulletin 1990 IV N° 74 p. 51
Décision précédente : Cour d'appel de Versailles, 6 janvier 1988
Précédents jurisprudentiels : A rapprocher :
Chambre civile 3, 21/11/1984, Bulletin 1984, III, n° 198, p. 153 (cassation), et l'arrêt cité.
Textes appliqués :
Code civil 1134, 1583
Dispositif : Cassation.
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007024411
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Sur les parties

Texte intégral

Sur le moyen unique :

Vu les articles 1134 et 1583 du Code civil ;

Attendu qu’entre commerçants, une proposition de contracter ne constitue une offre que si elle indique la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation ;

Attendu, selon l’arrêt attaqué, que M. X… a, pour les besoins de son commerce, commandé du matériel à la société Hugin Sweda ; que cette dernière avait précisé, dans les conditions générales de vente figurant dans ses bons de commande, que ses offres ne devenaient définitives et ne constituaient un engagement qu’après ratification de sa part, et que toute commande ne serait considérée comme ferme qu’après acceptation par elle ; que M. X…, avant l’acceptation de sa commande par la société Hugin Sweda, s’est ravisé et l’a rétractée ;

Attendu que pour débouter M. X… de sa demande de répétition de la somme qu’il avait versée à titre d’acompte, la cour d’appel a retenu que le bon de commande constituait « un achat ferme aux conditions offertes par Hugin Sweda » et que la clause qui y figurait constituait une condition suspensive stipulée au bénéfice du seul vendeur qui n’autorisait pas l’acheteur à revenir sur une vente parfaite par accord des parties sur la chose et sur le prix ;

Attendu qu’en statuant ainsi, alors que, par son adhésion à la proposition contenue dans le bon de commande, M. X… n’avait formulé qu’une offre d’achat, révocable comme telle jusqu’à ce que la vente devienne parfaite par l’acceptation du vendeur, la cour d’appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 7 janvier 1988, entre les parties, par la cour d’appel de Versailles ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel d’Orléans

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Textes cités dans la décision

  1. Code civil
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