Cour de cassation, Chambre civile 1, 20 novembre 2013, 12-26.128, Publié au bulletin
Chronologie de l’affaire
Résumé de la juridiction
Le contrat par lequel un époux donne mandat à l’agent immobilier de rechercher des acquéreurs et non celui d’aliéner le bien ou de le représenter pour conclure la vente est un contrat d’entremise qui peut valablement être signé par un seul des époux
Commentaires • 11
Sur la décision
Référence : | Cass. 1re civ., 20 nov. 2013, n° 12-26.128, Bull. 2013, I, n° 228 |
---|---|
Juridiction : | Cour de cassation |
Numéro(s) de pourvoi : | 12-26128 |
Importance : | Publié au bulletin |
Publication : | Bulletin 2013, I, n° 228 |
Décision précédente : | Cour d'appel de Nancy, 13 juin 2012 |
Dispositif : | Rejet |
Date de dernière mise à jour : | 4 novembre 2021 |
Identifiant Légifrance : | JURITEXT000028229984 |
Identifiant européen : | ECLI:FR:CCASS:2013:C101336 |
Lire la décision sur le site de la juridiction |
Sur les parties
- Président : M. Charruault
- Rapporteur : Mme Guyon-Renard
- Avocat général : M. Chevalier
- Cabinet(s) :
- Parties :
Texte intégral
LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant :
Sur le moyen unique :
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Nancy, 14 juin 2012), que M. X…, époux commun en biens de Mme Y…, a signé seul le mandat exclusif, confié à l’agence immobilière mussipontaine, de rechercher un acquéreur pour leur immeuble commun, que les époux X… ont refusé de signer la promesse de vente établie par l’agence ;
Attendu que ceux-ci font grief à l’arrêt de les condamner à payer à l’agence immobilière mussipontaine une somme au titre de la clause pénale figurant dans le mandat, alors, selon le moyen, qu’en application de l’article 1424 du code civil que la cour d’appel a violé, le mandat de vendre un bien commun est un acte de disposition qui ne peut être accompli sans le consentement de chacun des deux conjoints ;
Mais attendu que la cour d’appel a constaté que l’époux avait donné mandat à l’agent immobilier de rechercher des acquéreurs et non celui d’aliéner le bien ou de le représenter pour conclure la vente ; qu’elle en a exactement déduit que ce contrat d’entremise pouvait valablement être signé par un seul des époux ; que le moyen n’est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne les époux X… aux dépens ;
Vu l’article 700 du code de procédure civile, rejette la demande ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du vingt novembre deux mille treize.
MOYEN ANNEXE au présent arrêt
Moyen produit par la SCP Delvolvé, avocat aux Conseils, pour M. et Mme X…,
IL EST REPROCHE A L’ARRET ATTAQUE D’AVOIR condamné les époux X… à payer à la SARL Agence immobilière mussipontaine la somme de 7000 € au titre de la clause pénale figurant dans le mandat de vente d’un immeuble commun signé uniquement par le mari,
AU MOTIF QU’un tel mandat n’opérait en lui-même aucune translation de propriété et constituait un acte de simple administration,
ALORS QU’EN APPLICATION DE L’ARTICLE 1424 DU CODE CIVIL que la cour d’appel a violé, le mandat de vendre un bien commun est un acte de disposition qui ne peut être accompli sans le consentement de chacun des deux conjoints.
Textes cités dans la décision
Détails Écrit par Me Cyril SABATIÉ Création : 1 décembre 2013 La Cour de cassation dans un arrêt du 20 novembre 2013, n°12-26128, affirme que l'agent immobilier peut régulièrement détenir un mandat exclusif de recherche d'un acquéreur signé par la seule épouse, alors même que l'immeuble à vendre est commun. Faisant ainsi échec aux dispositions de l'article 1424 du Code civil, la Haute Cour affirme que « la cour d'appel a constaté que l'époux avait donné mandat à l'agent immobilier de rechercher des acquéreurs et non celui d'aliéner le bien ou de le représenter pour conclure la …