Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 22 février 1977, 77-90.005, Publié au bulletin

  • Infirmation d'une ordonnance refusant de le décerner·
  • Mandat décerné par la chambre d'accusation·
  • Incompétence du juge d'instruction·
  • Demande de mise en liberté·
  • Chambre d'accusation·
  • Délivrance du mandat·
  • Détention provisoire·
  • Pouvoirs·
  • Accusation·
  • Liberté

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

La chambre d’accusation est habilitée par l’article 207, alinéa 1er, du Code de procédure pénale, au cas où elle infirme la décision qui lui est déférée, à prendre elle-même des mesures de liberté ou de détention que le juge d’instruction aurait pu prescrire. L’effet de ces mesures s’impose pour la suite de la procédure jusqu’à nouvelle décision de sa part et sur sa seule et propre appréciation (1). Dès lors, c’est à bon droit que la chambre d’accusation qui a délivré un mandat de dépôt contre un inculpé annule l’ordonnance du juge d’instruction qui a statué par la suite sur une demande de cet inculpé.

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Sur la décision

Référence :
Cass. crim., 22 févr. 1977, n° 77-90.005, Bull. crim., N. 69 P. 160
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 77-90005
Importance : Publié au bulletin
Publication : Bulletin Criminel Cour de Cassation Chambre criminelle N. 69 P. 160
Décision précédente : Cour d'appel de Bordeaux, 20 décembre 1976
Textes appliqués :
Code de procédure pénale 207 AL. 1
Dispositif : REJET
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007059853
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Sur les parties

Note : Cet arrêt était rédigé entièrement en majuscules. Pour plus de lisibilité, nous l’avons converti en minuscules. Néanmoins, ce processus est imparfait et explique l’absence d’accents et de majuscules sur les noms propres.

Texte intégral

Rejet du pourvoi forme par x… (jean) inculpe d’abus de confiance qualifie, contre un arret de la chambre d’accusation de la cour d’appel de bordeaux, en date du 21 decembre 1976, qui a annule l’ordonnance du juge d’instruction l’ayant mis en liberte sous controle judiciaire et a rejete sa demande de liberte.

La cour, vu le memoire produit ;

Sur le moyen unique de cassation, pris de la violation des articles 147, 148 et 148-1 du code de procedure penale, 591 et 593 du meme code, violation des regles relatives a la competence, defaut de motifs, manque de base legale, en ce que la chambre d’accusation qui avait anterieurement reforme une ordonnance du juge d’instruction de bergerac refusant de faire droit aux requisitions du ministere public aux fins de delivrance d’un mandat de depot contre le demandeur au pourvoi, avait ordonne la mise en detention de celui-ci et decerne un mandat de depot, a, sur appel de l’ordonnance du juge d’instruction mettant le demandeur au pourvoi en liberte sous controle judiciaire, decide que ce magistrat etait incompetent ;

Au motif que la mise en liberte de l’inculpe dependait, desormais, pour la suite de l’information, de la seule appreciation de la chambre d’accusation ;

Alors que, posterieurement a l’arret de la chambre d’accusation ordonnant la mise en detention de l’inculpe et decernant contre lui un mandat de depot, le juge d’instruction ayant ete de nouveau charge de l’information, la chambre d’accusation etait dessaisie des le prononce de cet arret, et, par suite, le juge d’instruction etait seul competent pour ordonner d’office, ou sur demande de l’inculpe, la mise en liberte provisoire de celui-ci ;

Attendu qu’il appert de l’arret attaque que par une precedente decision en date du 23 novembre 1976, la chambre d’accusation a infirme une ordonnance du juge d’instruction qui, malgre les requisitions de delivrance de mandat de depot dont il avait ete saisi, avait place x…, inculpe d’abus de confiance qualifie, en liberte sous controle judiciaire, que ladite chambre d’accusation a decerne mandat de depot contre l’inculpe ;

Attendu qu’au vu d’une demande de liberte le juge d’instruction, par ordonnance du 6 decembre 1976, a, de nouveau, decide la mise en liberte sous controle judiciaire de x…, que saisie par l’appel du procureur de la republique, la chambre d’accusation, pour declarer notamment que le magistrat instructeur etait incompetent pour connaitre de la demande de liberte et annuler l’ordonnance entreprise, enonce que le juge d’instruction, saisi d’une demande de liberte a la suite d’un mandat de depot delivre, non pas par lui, mais par la juridiction d’appel en reformation de son ordonnance, ne pouvait valablement statuer et que la liberte de cet inculpe, qu’elle soit ou non assortie du controle judiciaire, dependait desormais pour la suite de l’information de la seule appreciation de la chambre d’accusation ;

Attendu qu’en statuant ainsi la chambre d’accusation a donne une base legale a sa decision ;

Qu’en effet, des lors que cette juridiction est habilitee par l’article 207, alinea 1er, du code de procedure penale, au cas ou elle infirme la decision qui lui est deferee, a prendre elle-meme des mesures de liberte ou de detention que le juge d’instruction aurait pu prescrire, l’effet de ces mesures s’impose pour la suite de la procedure jusqu’a nouvelle decision de sa part et sur sa seule et propre appreciation ;

D’ou il suit que le moyen doit etre ecarte ;

Et attendu que l’arret est regulier en la forme ;

Rejette le pourvoi.

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Textes cités dans la décision

  1. Code de procédure pénale
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