CEDH, Communiqué de presse sur l'affaire 36391/02, 19 mars 2008

  • Turquie·
  • Téléphone·
  • Homme·
  • Renvoi·
  • Résumé·
  • Bosnie-herzégovine·
  • Kurdistan·
  • Suisse·
  • Convention européenne·
  • Macédoine

Chronologie de l’affaire

Commentaire0

Augmentez la visibilité de votre blog juridique : vos commentaires d’arrêts peuvent très simplement apparaitre sur toutes les décisions concernées. 

Sur la décision

Référence :
CEDH, 19 mars 2008
Type de document : Communiqués de presse
Organisation mentionnée :
  • ECHR
Opinion(s) séparée(s) : Non
Identifiant HUDOC : 003-2269548-2471081
Télécharger le PDF original fourni par la juridiction

Sur les parties

Texte intégral

COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME

198

19.3.2008

Communiqué du Greffier

AUDIENCE DE GRANDE CHAMBRE
SALDUZ c. TURQUIE

La Cour européenne des droits de l’homme tient ce mercredi 19 mars 2008 à 9 heures une audience de Grande Chambre dans l’affaire Salduz c. Turquie (requête no 36391/02).

Une retransmission de l’audience sera disponible à partir de 14 h 30 sur le site Internet de la Cour (http://www.echr.coe.int).

Le requérant

Yusuf Salduz est un ressortissant turc né en 1984 et résidant à Izmir (Turquie).

Résumé des faits

Le requérant se plaint de ne pas avoir bénéficié de l’assistance d’un avocat pendant sa garde à vue et de ne pas avoir reçu communication des conclusions du procureur général près la Cour de cassation.

Le 29 mai 2001, l’intéressé fut arrêté car il était soupçonné d’avoir participé à une manifestation non autorisée de soutien au chef emprisonné du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, organisation illégale). Il fut également accusé d’avoir accroché une banderole illégale sur un pont.

Le 30 mai 2001, les policiers recueillirent une déposition du requérant dans laquelle l’intéressé se reconnaissait coupable des actes qui lui étaient reprochés, mais dont il démentit par la suite le contenu, affirmant qu’elle lui avait été extorquée sous la contrainte. Le même jour, le juge d’instruction ordonna le placement de l’intéressé en détention provisoire.

Le 5 décembre 2001, la cour de sûreté de l’Etat d’İzmir reconnut le requérant coupable d’avoir prêté aide et assistance au PKK, infraction réprimée par l’article 169 du code pénal et par l’article 5 de la loi n° 3713M, et le condamna à quatre ans et six mois d’emprisonnement. Cette peine fut par la suite ramenée à deux ans et demi d’emprisonnement compte tenu de ce que le requérant était âgé de moins de 18 ans à l’époque des faits.

Le 27 mars 2002, le procureur général près la Cour de cassation soumit ses observations écrites à la haute juridiction. Il y concluait à la confirmation du jugement rendu par la cour de sûreté de l’Etat d’İzmir. Le 10 juin 2002, la Cour de cassation fit droit à ses conclusions.

Griefs

Invoquant l’article 6 §§ 1 et 3 c) (droit à un procès équitable) de la Convention européenne des droits de l’homme, M. Salduz allègue que la procédure dirigée contre lui n’a pas été équitable, se plaignant notamment de ne pas avoir reçu communication des conclusions du procureur général près la Cour de cassation et de ne pas avoir bénéficié de l’assistance d’un avocat durant sa garde à vue.

Procédure

La requête a été introduite devant la Cour européenne des droits de l’homme le 8 août 2002 et déclarée en partie irrecevable le 28 mars 2006.

Par un arrêt du 26 avril 2007, la Cour a conclu, à l’unanimité, à la violation de l’article 6 § 1 et par cinq voix contre deux, à la non-violation de l’article 6 § 3 c) de la Convention.

Le 20 juillet 2007 le requérant a demandé le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre conformément à l’article 43[1] de la Convention (renvoi devant la Grande Chambre). Le 24 septembre 2007, le collège de la Grande Chambre a accepté ladite demande.

Composition de la Cour

L’affaire sera examinée par la Grande Chambre, qui siégera dans la composition suivante :

Nicolas Bratza (Britannique), président,
Christos Rozakis (Grec),
Peer Lorenzen (Danois),
Josep Casadevall (Andorran),
Rıza Türmen (Turc),
Vladimiro Zagrebelsky (Italien),
Stanislav Pavlovschi (Moldave),
Alvina Gyulumyan (Arménienne),
Ljiljana Mijović (ressortissante de la Bosnie-Herzégovine),
Dean Spielmann (Luxembourgeois),
Renate Jaeger (Allemande),
David Thór Björgvinsson (Islandais),
Ján Šikuta (Slovaque),
Ineta Ziemele (Lettonne),
Mark Villiger (Suisse)[2],
Luis López Guerra (Espagnol),
Mirjana Lazarova Trajkovska (ressortissante de « l’ex-République yougoslave de Macédoine »), juges,
Rait Maruste (Estonien),
Giorgio Malinverni (Suisse),
Snejana Botoucharova (Bulgare), juges suppléants,

ainsi que Vincent Berger, jurisconsulte.

Représentants des parties

Gouvernement :Münci Özmen, co-agent,

Nihan Çetin, Aslıhan Özdemir, İlkay Kocayiğit, Cengiz Aydın, conseillers;

Requérant :Utku Kılınç, conseil,

Türkan Aslan, conseillère.

***

Après les débats commenceront les délibérations de la Cour, qui se tiendront en chambre du conseil. L’arrêt sera prononcé ultérieurement[3].

Contacts pour la presse

Emma Hellyer (téléphone : 00 33 (0)3 90 21 42 15)
Tracey Turner-Tretz (téléphone : 00 33 (0)3 88 41 35 30)
Paramy Chanthalangsy (téléphone : 00 33 (0)3 90 21 54 91)
Sania Ivedi (téléphone : 00 33 (0)3 90 21 59 45)

La Cour européenne des droits de l’homme a été créée à Strasbourg par les Etats membres du Conseil de l’Europe en 1959 pour connaître des allégations de violation de la Convention européenne des droits de l’homme de 1950.


[1] L’article 43 de la Convention européenne des Droits de l’Homme prévoit que, dans un délai de trois mois à compter de la date de l’arrêt d’une chambre, toute partie à l’affaire peut, dans des cas exceptionnels, demander le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre (17 membres) de la Cour. En pareille hypothèse, un collège de cinq juges examine si l’affaire soulève une question grave relative à l’interprétation ou à l’application de la Convention ou de ses protocoles ou encore une question grave de caractère général. Si tel est le cas, la Grande Chambre statue par un arrêt définitif. Si tel n’est pas le cas, le collège rejette la demande et l’arrêt devient définitif. Pour le reste, les arrêts de chambre deviennent définitifs à l’expiration dudit délai de trois mois ou si les parties déclarent qu’elles ne demanderont pas le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre.

[2] Juge élu au titre du Liechtenstein.

[3] Rédigé par le greffe, ce résumé ne lie pas la Cour.

Extraits similaires
highlight
Extraits similaires
Extraits les plus copiés
Extraits similaires

Textes cités dans la décision

  1. CODE PENAL
Inscrivez-vous gratuitement pour imprimer votre décision
CEDH, Communiqué de presse sur l'affaire 36391/02, 19 mars 2008