Article L228-5 du Code de la sécurité intérieure

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Entrée en vigueur le 31 octobre 2017

Est créé par : LOI n°2017-1510 du 30 octobre 2017 - art. 3

Le ministre de l'intérieur peut, après en avoir informé le procureur de la République de Paris et le procureur de la République territorialement compétent, faire obligation à toute personne mentionnée à l'article L. 228-1, y compris lorsqu'il est fait application des articles L. 228-2 à L. 228-4, de ne pas se trouver en relation directe ou indirecte avec certaines personnes, nommément désignées, dont il existe des raisons sérieuses de penser que leur comportement constitue une menace pour la sécurité publique.
L'obligation mentionnée au premier alinéa du présent article est prononcée pour une durée maximale de six mois à compter de la notification de la décision du ministre. Au-delà d'une durée cumulée de six mois, le renouvellement est subordonné à l'existence d'éléments nouveaux ou complémentaires. La durée totale cumulée de l'obligation prévue au premier alinéa du présent article ne peut excéder douze mois. L'obligation est levée dès que les conditions prévues à l'article L. 228-1 ne sont plus satisfaites.
Toute décision de renouvellement est notifiée à la personne concernée au plus tard cinq jours avant son entrée en vigueur. Si la personne concernée saisit le juge administratif d'une demande présentée sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative dans un délai de quarante-huit heures à compter de la notification de la décision, la mesure ne peut entrer en vigueur avant que le juge ait statué sur la demande.
La personne soumise à l'obligation mentionnée au premier alinéa du présent article peut, dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision ou à compter de la notification de chaque renouvellement, demander au tribunal administratif l'annulation de cette décision. Le tribunal administratif statue dans un délai de quatre mois à compter de sa saisine. Ces recours s'exercent sans préjudice des procédures ouvertes aux articles L. 521-1 et L. 521-2 du code de justice administrative.

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Entrée en vigueur le 31 octobre 2017
Sortie de vigueur le 30 mars 2018
11 textes citent l'article

Commentaires20


Le club des juristes · 15 décembre 2023

[…] il est permis de penser que, compte tenu de la particulière gravité de ces infractions et des peines édictées par les articles 421-3 à 421-6 du Code pénal (réclusion criminelle à perpétuité, réclusion criminelle de trente ans, de vingt ans ou de quinze ans), la rétention de sûreté pourrait leur être applicable. […] Cela signifie donc qu'elle doit constituer l'« unique moyen » pour prévenir la commission de ces infractions en récidive. […] Parmi celles-ci, […] dites « MICAS », prévues par les articles L. 228-2 à L. 228-5 du Code de la sécurité intérieure. […] On soulignera ici que l'article 421-8 du Code pénal, modifié par la loi n° 2020-1023 du 10 août 2020, […]

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Conseil Constitutionnel · Conseil constitutionnel · 30 juillet 2021

Dans sa décision n° 2021-822 DC du 30 juillet 2021, le Conseil constitutionnel a déclaré conformes à la Constitution les deux premières phrases du cinquième alinéa de l'article L. 228-2 du code de la sécurité intérieure (CSI), dans leur rédaction résultant de l'article 4 de la loi déférée, ainsi que les articles 706-25-16 à 706-25-19 du code de procédure pénale (CPP), dans leur rédaction résultant de l'article 6 de cette loi. […] de l'article L. 228-2), […]

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Décisions43


1Tribunal administratif de Paris, 25 janvier 2024, n° 2401411
Rejet Conseil d'État : Non-lieu à statuer

[…] 13 juillet 2020, tout en étant soumis à des mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (MICAS) en application des articles L. 228-2 à L. 228-5 du code de la sécurité intérieure, ainsi qu'à des suivis judiciaires. Le 27 août 2022, il a épousé une ressortissante française avec laquelle il a eu une enfant née le 16 juillet 2023 en France et de nationalité française. Par ailleurs, ses deux parents résident encore en France sous couvert d'une carte de résident et son frère et sa sœur sont de nationalité française.

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2Tribunal administratif de Marseille, 28 février 2024, n° 2312345
Rejet

[…] Aux termes de l'article L. 228-1 du code de la sécurité intérieure : « Aux seules fins de prévenir la commission d'actes de terrorisme, toute personne à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d'une particulière gravité pour la sécurité et l'ordre publics et qui soit entre en relation de manière habituelle avec des personnes ou des organisations incitant, facilitant ou participant à des actes de terrorisme, […] Aux termes de l'article L. 228-5 de ce code : » Le ministre de l'intérieur peut, après en avoir informé le procureur de la République antiterroriste et le procureur de la République territorialement compétent, […]

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3CAA de PARIS, 4ème chambre, 13 novembre 2020, 20PA00426, Inédit au recueil Lebon
Rejet

[…] 2. En premier lieu, aux termes de l'article L. 228-6 du code de la sécurité intérieure : « Les décisions du ministre de l'intérieur prises en application des articles L. 228-2 à L. 228-5 sont écrites et motivées. ».

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Documents parlementaires462

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