Décret du 27 avril 1848 relatif à l'abolition de l'esclavage dans les colonies et possessions françaises

Sur le décret

Entrée en vigueur : 28 avril 1848
Dernière modification : 28 avril 1848

Commentaires12


1La protection des droits fondamentaux en France, 2ème édition
www.revuegeneraledudroit.eu · 28 mars 2022

1 • Par le décret du 27 avril 1848, le Gouvernement provisoire de la République Française, considère que, « l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; […]

 

2La protection des droits fondamentaux en France : Introduction
www.revuegeneraledudroit.eu · 28 juin 2021

[…] Par le décret du 27 avril 1848, le Gouvernement provisoire de la République Française, considère que, « l'esclavage est un attentat contre la dignit& […] #233; […]

 

3La protection des droits fondamentaux en France : Introduction
www.revuegeneraledudroit.eu · 12 février 2021

[…] Par le décret du 27 avril 1848, le Gouvernement provisoire de la République Française, considère que, « l'esclavage est un attentat contre la dignit& […] #233; […]

 

Décisions9


1Cour d'appel de Basse-Terre, 1ère chambre, 9 juillet 2018, n° 16/01531

Confirmation — 

[…] Suite au dépôt le 8 juin 2015 par les demandeurs de deux mémoires posant chacun une question prioritaire de constitutionnalité, au visa de l'article 61-1 de la Constitution, concernant l'article 5 du décret du 27 avril 1848 relatif à l'abolition de l'esclavage dans les colonies et possessions françaises et la loi n°285 du 30 avril 1849 relative à l'indemnité accordée aux colons par suite de l'abolition de l'esclavage, par ordonnance du 14 avril 2016, le juge de la mise en état a dit n'avoir pas compétence pour statuer sur les fins de non recevoir et la transmission des deux questions prioritaires de constitutionnalité, rejeté l'exception d'incompétence soulevée par l'Etat français et renvoyé l'affaire au tribunal.

 

2Cour d'appel de Fort-de-France, Chambre civile, 19 décembre 2017, n° 16/00185

Infirmation partielle — 

[…] 2. L'Etat royal est l'auteur de l'édit de mars 1685 dit code noir, enregistré au conseil souverain de la Martinique le 6 août 1685, qui entérine et réglemente la pratique de l'esclavage dans les îles françaises d'Amérique. Par le décret du 16 pluviôse an II (4 février 1794), la Convention nationale a déclaré que 'L'esclavage des Nègres, dans toutes les colonies, est aboli …'. Revenant sur cette abolition, le décret du Corps législatif proclamé loi par le premier

 

3Cour d'appel de Basse-Terre, 18 janvier 2021, 18/007981

Confirmation — 

[…] L'introduction d'esclaves « Noirs de traite soit française, soit étrangère » a été prohibée dans les colonies par ordonnance du 8 janvier 1817. La loi du 15 avril 1818, Louis XVIII a interdit la traite négrière dans les « pays soumis à la domination française ». La sanction de l'infraction de délit a été convertie en crime par la loi du 25 avril 1827. Le gouvernement provisoire de la République française a, par décret du 27 avril 1848, définitivement aboli l'esclavage. En Guadeloupe, l'abolition a effectivement été proclamée par le gouverneur de la Guadeloupe le 27 mai 1848. La loi no 2001-434 du 21 mai 2001 a reconnu la traite et l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.

 

Document parlementaire0

Doctrine propose ici les documents parlementaires sur les articles modifiés par les lois à partir de la XVe législature (2017).

Versions du texte

Le gouvernement provisoire, considérant que l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; qu'en détruisant le libre arbitre de l'homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu'il est une violation flagrante du dogme républicain, Liberté, Egalité, Fraternité ; considérant que si des mesures effectives ne suivaient pas de très près la proclamation déjà faite du principe de l'abolition, il en pourrait résulter dans les colonies les plus déplorables désordres,

Décrète :

Article 1

L'esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d'elles. A partir de la promulgation du présent décret dans les colonies, tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront absolument interdits.

Article 2

Le système d'engagement à temps établi au Sénégal est supprimé.

Article 3

Les gouverneurs ou commissaires généraux de la République sont chargés d'appliquer l'ensemble des mesures propres à assurer la liberté à la Martinique, à la Guadeloupe et dépendances, à l'île de la Réunion, à la Guiane, au Sénégal et autres établissements français de la côte occidentale d'Afrique, à l'île Mayotte et dépendances et en Algérie.