Cour de Cassation, Chambre civile 1, du 23 septembre 2003, 01-13.064, Inédit

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Chronologie de l’affaire

Commentaires3

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M. H. · Dalloz Etudiants · 10 novembre 2017

Geoffrey Beyney · Revue Jade

1. Le présent arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne était très attendu, notamment en France[1]. Depuis plusieurs années, la France connaît en effet un contentieux très important sur la reconnaissance du lien de causalité entre la va ccination contre l'hépatite B et l'infection à la sclérose en plaques. Les études scientifiques ne permettant pas d'exclure ni d'admettre avec certitude et consensus un tel lien de causalité[2], les juges judiciaire et administratif doivent alors trancher au cas par cas. Or, pour ce faire, les juges ont eu recours aux présomptions[3]. En droit …

 

Geoffrey Beyney · Revue Jade

CJUE, 21 juin 2017, N. W., L. W., C. W. c./ Sanofi Pasteur MSD SNC, Caisse primaire d'assurance maladie des Hauts-de-Seine, Carpimko, aff. C- 621/15 1. Le présent arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne était très attendu, notamment en France[1]. Depuis plusieurs années, la France connaît en effet un contentieux très important sur la reconnaissance du lien de causalité entre la va ccination contre l'hépatite B et l'infection à la sclérose en plaques. Les études scientifiques ne permettant pas d'exclure ni d'admettre avec certitude et consensus un tel lien de …

 
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Sur la décision

Référence :
Cass. 1re civ., 23 sept. 2003, n° 01-13.064
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 01-13.064
Importance : Inédit
Décision précédente : Cour d'appel de Versailles, 1er mai 2001
Textes appliqués :
Code civil 1147 et 1382

Directive CEE 85-374 1985-07-25

Dispositif : Cassation
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007463378
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Sur les parties

Texte intégral

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant :

Sur le premier moyen et sur le second moyen, pris en sa première branche :

Vu les articles 1147 et 1382 du Code civil interprétés à la lumière de la directive CEE n° 85-374 du 25 juillet 1985 ;

Attendu que la responsabilité du producteur est soumise à la condition que le demandeur prouve, outre le dommage, le défaut du produit et le lien de causalité entre le défaut et le dommage ;

Attendu que Mme X… a reçu, les 8 novembre et 21 décembre 1995, deux injections du vaccin anti-hépatite B Engerix B fabriqué par le laboratoire pharmaceutique Smithkline Beecham et a appris en mars 1996 qu’elle était atteinte de sclérose en plaques ; qu’elle a assigné la société Smithkline Beecham, devenue la société Glaxo-Smithkline, en réparation de son préjudice en faisant valoir que l’apparition de cette maladie était due à la vaccination ;

Attendu pour retenir la responsabilité du laboratoire, l’arrêt attaqué, après avoir constaté que l’étiologie de la sclérose en plaques était inconnue et que ni les expertises ni les études scientifiques ne concluaient à l’existence d’une association entre la vaccination et cette maladie, relève que la possibilité d’une telle association ne peut être exclue de façon certaine, que Mme X… était en parfaite santé jusqu’à la première injection du vaccin, qu’il existe une concordance entre la vaccination et l’apparition de la maladie également constatée chez d’autres malades et qu’il n’y a, dans le cas de Mme X…, aucune autre cause de déclenchement de la maladie ; qu’il en déduit que le vaccin a été le facteur déclenchant de la maladie développée par Mme X… et que le dommage causé à celle-ci établit une absence de la sécurité à laquelle son utilisateur pouvait légitimement s’attendre et démontre la défectuosité du produit ;

Qu’en se déterminant ainsi, sans tirer les conséquences légales de ses constatations desquelles il résultait que le défaut du vaccin comme le lien de causalité entre la vaccination et la maladie ne pouvaient être établis, la cour d’appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les deuxième et troisième branches du second moyen :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt n° 283 rendu le 2 mai 2001, entre les parties, par la cour d’appel de Versailles ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Paris ;

Condamne Mme X… et la CPAM du Loiret aux dépens ;

Vu l’article 700 du nouveau Code de procédure civile, rejette la demande de Mme X… ;

Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l’arrêt cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du vingt-trois septembre deux mille trois.

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