Cour de Cassation, Chambre civile 1, du 25 octobre 2005, 03-14.320, Publié au bulletin

  • Bail consenti par un seul indivisaire·
  • Gestion par un indivisaire·
  • Pouvoir de l'indivisaire·
  • Acte de disposition·
  • Administration·
  • Mandat spécial·
  • Détermination·
  • Mandat tacite·
  • Bail à ferme·
  • Bail rural

Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Un mandat spécial est nécessaire pout tout acte qui ne ressortit pas à l’exploitation normale des biens indivis, ainsi que pour la conclusion et le renouvellement des baux. Si un indivisaire prend en main la gestion des biens indivis, au su des autres et sans opposition de leur part, il est censé avoir reçu un mandat tacite couvrant les actes d’administration mais non de disposition ni la conclusion ou le renouvellement des baux.

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Commentaires3

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Cabinet Neu-Janicki · 2 janvier 2016

La preuve de l'existence et de l'étendue du mandat de gestion immobilière délivré à un professionnel ne peut être rapportée que par écrit. Par la décision rapportée, rendue à propos de la conclusion d'un bail commercial, la haute juridiction confirme tout d'abord que seul un écrit peut prouver l'existence et le contenu d'un mandat détenu par un professionnel de l'immobilier (Civ. 1re, 20 janv. 1993, n° 91-10894; 20 déc. 2000, n° 98-17689). Il s'agit d'une règle d'ordre public qui découle du premier alinéa de l'article 6 de la loi « Hoguet » du 2 janvier 1970, laquelle règle ne saurait …

 
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Sur la décision

Référence :
Cass. 1re civ., 25 oct. 2005, n° 03-14.320, Bull. 2005 I N° 387 p. 322
Juridiction : Cour de cassation
Numéro(s) de pourvoi : 03-14320
Importance : Publié au bulletin
Publication : Bulletin 2005 I N° 387 p. 322
Décision précédente : Cour d'appel de Colmar, 13 janvier 2002
Précédents jurisprudentiels : Dans le même sens :
que:Chambre civile 3, 05/05/1999, Bulletin 1999. III, n° 111, p. 75 (rejet), et l'arrêt cité.
Textes appliqués :
Code civil 815-3
Dispositif : Cassation.
Date de dernière mise à jour : 4 novembre 2021
Identifiant Légifrance : JURITEXT000007052235
Lire la décision sur le site de la juridiction

Sur les parties

Texte intégral

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant :

Vu leur connexité, joint les pourvois n° D 03-14.321 et n° C 03-14.320 ;

Sur le moyen unique du pourvoi n° D 03-14.321 et le premier moyen du pourvoi n° C 03-14.320, qui sont identiques :

Vu l’article 815-3 du Code civil ;

Attendu qu’un mandat spécial est nécessaire pour tout acte qui ne ressortit pas à l’exploitation normale des biens indivis, ainsi que pour la conclusion et le renouvellement des baux ; que si un indivisaire prend en main la gestion des biens indivis, au su des autres et néanmoins sans opposition de leur part, il est censé avoir reçu un mandat tacite couvrant les actes d’administration, mais non les actes de disposition ni la conclusion ou le renouvellement des baux ;

Attendu que les premiers juges ont qualifié de bail rural le document daté du 2 octobre 1991 intervenu entre M. Jean-Pierre X… et M. Xavier Y…, portant sur divers immeubles indivis entre ce dernier et ses frères et soeurs au nombre desquels figure Mme Odile Y… ;

Attendu que pour dire cet acte opposable à Mme Odile Y…, l’arrêt attaqué retient qu’elle ne pouvait pas soutenir qu’elle n’en avait pas connaissance dans la mesure où elle vit avec M. Xavier Y… et avait connaissance des agissements de ce dernier et surtout dans la mesure où elle savait que les terres de l’indivision étaient inscrites pour 6 hectares au nom de Jean-Pierre X… à la PAC ;

Attendu qu’en statuant ainsi, alors que la conclusion d’un bail nécessite un mandat spécial dont M. Xavier Y… ne justifiait pas dès lors qu’il ne pouvait se prévaloir que d’un mandat tacite pour exploiter les biens, la cour d’appel a violé le texte susvisé ;

Sur le second moyen du pourvoi n° C 03-14.320 :

Vu l’article 624 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que la cassation encourue sur le premier moyen entraîne, par voie de conséquence, la cassation sur le second moyen relatif au remboursement de frais par M. Xavier Y… et au paiement par lui de dommages-intérêts alloués à M. Jean-Pierre X… et à l’EARL X… ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 14 janvier 2002, entre les parties, par la cour d’appel de Colmar ;

remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Metz ;

Laisse à M. Xavier Y… et à Mlle Odile Y… la charge des dépens afférents à leur pourvoi respectif ;

Vu les articles 700 du nouveau Code de procédure civile et 37 de la loi du 10 juillet 1991, rejette les demandes ;

Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l’arrêt cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du vingt-cinq octobre deux mille cinq.

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