Article L824-9 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile

Chronologie des versions de l'article

Version01/05/2021
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Version07/08/2021

Entrée en vigueur le 7 août 2021

Est codifié par : Ordonnance n°2020-1733 du 16 décembre 2020 - art.

Modifié par : Décision n°2021-824 DC du 5 août 2021, v. init.

Modifié par : LOI n°2021-1040 du 5 août 2021 - art. 2


Est puni de trois ans d'emprisonnement le fait, pour un étranger, de se soustraire ou de tenter de se soustraire à l'exécution d'une interdiction administrative du territoire français, d'une obligation de quitter le territoire français ou d'une décision d'expulsion.
Cette peine est également applicable en cas de refus, par un étranger, de se soumettre aux modalités de transport qui lui sont désignées pour l'exécution d'office de la mesure dont il fait l'objet.
Cette peine est également applicable en cas de refus, par un étranger, de se soumettre aux obligations sanitaires nécessaires à l'exécution d'office de la mesure dont il fait l'objet.
L'étranger condamné en application du présent article encourt la peine complémentaire de dix ans d'interdiction du territoire français.

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Entrée en vigueur le 7 août 2021

Commentaires9


Me Camille Menu · consultation.avocat.fr · 10 juillet 2023

Il en résulte que l'infraction, prévue à l'alinéa 3 de l'article L. 824-9 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui réprime de trois ans d'emprisonnement le fait, pour un étranger, de refuser de se soumettre aux obligations sanitaires nécessaires à l'exécution d'office de la mesure d'éloignement dont il fait l'objet, ne peut être poursuivie que si cet étranger a fait l'objet d'une mesure régulière de placement en rétention ou d'assignation à résidence ayant pris fin, sans qu'il ait pu être procédé à son éloignement.

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Par margaux Dominati, Ater, Aix-marseille Université · Dalloz · 21 avril 2023

Le club des juristes · 5 septembre 2022

Professeur de droit public au Centre de recherches juridiques (CRJ) de l'Université de Grenoble-Alpes, co-directeur du master droit des libertés, Serge Slama a récemment rappelé que le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) en France prévoyait bien un délit de «soustraction à l'exécution d'une décision d'éloignement». «Selon l'article L824-9, le fait, pour un étranger, "de se soustraire ou de tenter de se soustraire à l' […]

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Décisions98


1Cour d'appel de Paris, Pôle 1 - chambre 11, 15 octobre 2021, n° 21/03114
Irrecevabilité

[…] En l'espèce, l'appel doit être considéré comme irrecevable dès lors que l'unique moyen tiré de la violation de l'article L. 742-5 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est irrecevable comme dénué de motivation en droit et en fait devant le juge judiciaire dès lors que l'absence d'exécution de la mesure d'éloignement résulte du refus systématique de M. Y Z en réalité X A de se soumettre à un test PCR, […] ce qui a contraint, en dernier lieu, l'autorité administrative à annuler le vol prévu le 9 octobre 2021, étant précisé que, contrairement à ce qui est soutenu, ce refus constitue bien une obstruction au sens de l'article L. 824-9 du code précité, […]

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  • Droit d'asile·
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  • Tribunal judiciaire·
  • Ordonnance·
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  • Appel·
  • Notification·
  • Pourvoi en cassation·
  • Détention

2Cour d'appel de Douai, Étrangers, 24 janvier 2024, n° 24/00173
Confirmation

[…] Ainsi, nonobstant l'élément matériel du délit prévu par l'article L 824-9 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, il ressort des dispositions de l'article L 742-5 1° du même code que l'ensemble des actes commis dans les quinze derniers jours dans le but unique d'éviter l'exécution de l'éloignement, en ce compris le refus du test PCR dans les conditions spécifiques reprises ci-dessus, constituent des actes d'obstruction au sens de l'article L 742-5 1° précité et permettent d'ordonner une troisième (quatrième) prolongation du placement en rétention administrative.

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  • Appel

3Cour d'appel de Rouen, Chambre des étrangers, 10 octobre 2022, n° 22/03265
Confirmation

[…] L'obstruction volontaire à l'exécution de la mesure d'éloignement, est visé à l'article L 742-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile comme étant l'un des cas possibles justifiant une prolongation de la rétention, ce peut être aussi une infraction pénale. En effet, le refus par un étranger de se soumettre aux obligations sanitaires préalables nécessaires à l'exécution de la mesure d'éloignement donc de refuser le test de dépistage de la covid-19 est aujourd'hui pénalement répréhensible visé par l'article L 824-9 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.

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Documents parlementaires4

Le présent amendement vise à sanctionner le refus d'un étranger faisant l'objet d'une décision d'éloignement de se soumettre aux formalités sanitaires (notamment test covid-19) nécessaires à son éloignement. Cette proposition se fonde sur l'alinéa 1 de l'article L.824-9 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile qui crée un délit lorsqu'un étranger se soustraie ou tente de se soustraire à l'exécution d'une mesure d'éloignement. Les juridictions judiciaires (différentes Cours d'appel) et le Conseil d'Etat (10 avril 2021) ont déjà assimilé le refus de se faire tester … Lire la suite…
Mme la présidente. L'amendement n° 141 rectifié bis, présenté par Mme Lubin, M. Kanner, Mme de La Gontrie, M. Redon-Sarrazy, Mmes Rossignol, Le Houerou et Poumirol, MM. Leconte et Stanzione, Mmes Monier, Harribey, Bonnefoy, Briquet, Artigalas et S. Robert, MM. Jomier et Fichet, Mmes Conway-Mouret et Lepage, MM. Cardon, Kerrouche, Bourgi, Assouline et J. Bigot, Mme Blatrix Contat, M. Bouad, Mmes Carlotti et Conconne, MM. Cozic, Dagbert, Devinaz, Durain et Éblé, Mme Espagnac, M. Féraud, Mmes Féret et M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte, Jacquin, Jeansannetas et P. Joly, Mme G. Jourda, MM. … Lire la suite…
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